Ces deux mineures, âgées de 15 et 17 ans au moment des faits, avaient été mises en examen le 12 mars 2016 par un juge antiterroriste. La plus jeune avait été placée en détention et la seconde sous contrôle judiciaire, conformément aux réquisitions du parquet.
Quelques jours plus tôt, elles avaient été interpellées par des enquêteurs de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avec deux autres jeunes filles qui, elles, avaient été remises en liberté à l'issue de leur garde à vue.
Ces quatre adolescentes s'échangeaient des messages sur le réseau social Facebook dans lesquelles elles affirmaient vouloir commettre des attentats "dans des lieux de rassemblement" mais aucun élément matériel n'était venu étayer ces menaces, avait indiqué la police.
Pour le parquet de Paris, il s'agissait avant tout d'un "projet intellectuel". "Aucune arme, ni substance de nature explosive n'a été découverte" avait-il confirmé.
Deux des adolescentes sont soeurs et n'ont jamais rencontré les deux autres protagonistes qui ne se connaissaient pas non plus. Toutes quatre habitaient "dans des villes différentes", selon la police.
Les enquêteurs de la DGSI soupçonnaient notamment les jeunes filles d'un projet d'attentat visant une salle de concert parisienne. Elles affirmaient vouloir commettre des attentats "semblables à ceux du 13 novembre", avait expliqué une source policière.
Le 13 novembre, des commandos jihadistes avaient frappé Paris, attaquant notamment la salle de spectacle du Bataclan où 90 personnes avaient été tuées, ainsi que des terrasses de bars et restaurants et les abords du Stade de France. Ces attentats, les plus meurtriers jamais réalisés en France, ont fait en tout 130 morts et des centaines de blessés.
Le procès est prévu jusqu'à jeudi.
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