Le bitcoin, qui s'achète et se vend sur des plate-formes spécialisées sur internet, valait 10.058 dollars (8.489 euros) dans les premiers échanges en Asie, selon des données compilées par l'agence Bloomberg. Vers 05H45 GMT, il valait 10.490,65 dollars.
A la mi-octobre, la monnaie cryptographique s'échangeait encore à 5.000 dollars, soit la moitié la valeur atteinte mercredi. La récente flambée est d'autant plus spectaculaire que le bitcoin avait commencé l'année autour de 1.000 dollars, avant de trébucher dans l'un des krachs qu'il connaît régulièrement.
Sans existence physique, le bitcoin lancé en 2009 s'appuie sur un système de paiement de pair-à-pair basé sur la technologie dite "blockchain" ou "chaîne de blocs". Il s'échange sur des plateformes spécifiques sur internet et n'a pas de cours légal.
Il n'est pas régi par une banque centrale ou un gouvernement mais par une vaste communauté d'internautes et accepté dans un nombre grandissant de transactions (restaurants, immobilier, etc.).
Mais cette monnaie cryptographique provoque de nombreuses critiques, notamment d'institutions financières telles les banques ou de gouvernements qui ne peuvent la contrôler.
Alternative ou escroquerie ?
A la mi-septembre, le PDG de JPMorgan, Jamie Dimon, avait ainsi estimé que le bitcoin était une "escroquerie" destinée à "imploser", tandis que le patron de Credit Suisse, Tidjane Thiam, avait déclaré récemment que c'était "la définition même d'une bulle".
Les montagnes russes du bitcoin avivent la crainte d'un emballement spéculatif. A son lancement en février 2009, un bitcoin ne coûtait que quelques centimes...
La Chine a banni en septembre les échanges de monnaies cryptographiques sur les plateformes du pays en assurant vouloir contrer les "activités illégales" mais également endiguer les risques potentiels pour son système financier.
L'interdiction chinoise a momentanément chahuté le marché, mais les cours ont rapidement repris leur irrésistible ascension.
Pour ses défenseurs, le bitcoin offre une alternative sécurisée aux devises traditionnelles: le "blockchain" rend les transactions infalsifiables car, afin de modifier une information, il faudrait la changer simultanément chez tous les utilisateurs.
Cette caractéristique intéresse fortement le secteur bancaire, où le "blockchain" pourrait ouvrir de nouveaux horizons, simplifier les transactions dématérialisées et générer des économies.
L'américain CME, l'un des plus importants opérateurs boursiers mondiaux, a ainsi annoncé fin octobre qu'il allait proposer des produits dérivés permettant de spéculer sur le bitcoin.
A Wall Street, la banque d'affaires Goldman Sachs envisage également de spéculer dessus pour le compte de ses clients, avait indiqué à l'AFP début octobre une source proche du dossier. Sa rivale JPMorgan Chase s'est également dit "très ouverte" aux monnaies cryptographiques "proprement contrôlées et régulées".
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