Le Parisien évoque "un discours de rupture avec la Françafrique et un jeu de questions-réponses électrique avec des étudiants", mardi dans la capitale du Burkina Faso, première étape de la tournée africaine du président français.
En affirmant qu'"il n'y a plus de politique africaine de la France", Emmanuel Macron "a été clair : la politique africaine de la France, c'est fini. Bye bye la Françafrique...", commente Patrice Chabanet du Journal de la Haute-Marne.
"En acceptant les questions de la salle, le président a transformé un rituel bien réglé en un show improvisé qui marquera les esprits", estime Laurent Joffrin dans son éditorial de Libération.
'Grand O' plutôt réussi
Dans L'Opinion, Rémi Godeau juge lui aussi "le grand O" de Ouagadougou "plutôt réussi" et "de bon augure": "le chef de l'Etat a les moyens de rompre avec la Françafrique, tout l'y pousse même si tout y ramène".
"A Ouagadougou, pas de révolution mais un discours réussi, direct et rénové" de la part d'un président français qui "n'était pas là pour donner des leçons, ni pour en recevoir", analyse pour sa part Arnaud de La Grange dans Le Figaro.
"Emmanuel Macron fustige le paternalisme et veut faire de l'Afrique un partenaire", souligne le quotidien économique Les Echos, qui met en avant la promesse élyséenne d'un renforcement des "partenariats en matière d'éducation".
"Il sera possible de mettre, aussi, en valeur le versant positif de la rencontre entre l'Europe et l'Afrique", insiste Guillaume Goubert dans La Croix. "Ces deux continents ne peuvent s'ignorer mutuellement. De leur capacité de coopération dépend pour une bonne part la construction d'un monde de paix".
"Sur la forme, il a fait la différence, en soulignant qu'une nouvelle génération, des deux côtés, était désormais sur le devant de la scène. Sur le fond, la rupture est moindre", note toutefois Laurent Joffrin dans Libération.
"Emmanuel Macron avait l'opportunité de poser des actes concrets, il n'a posé que des mots. Ces derniers ne soigneront pas les maux de la Françafrique, qui avance désormais masquée", regrette Jean-Emmanuel Ducoin dans L'Humanité.
Pour Laurent Bodin de L'Alsace, "il faudra plus qu'un bon discours pour faire oublier la Françafrique et restaurer des relations apaisées avec une partie de l'Afrique en colère".
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