Après une mise en bouche plutôt mitigée avec Marie Dorin sur le relais mixte simple (4e) remporté dimanche par l'Autriche, c'est par un Individuel (20 km) que le sextuple tenant du Gros Globe de cristal lancera pour de bon jeudi à Östersund (Suède) son nouvel exercice marqué par le grand rendez-vous des Jeux.
Une saison pas comme les autres, phagocytée par les JO et qui modifie forcément l'approche du Français. Avec l'or comme obsession, Fourcade abordera fort différemment les courses qui jalonneront son parcours d'ici le grand voyage en Corée du Sud.
"J'ai besoin de la Coupe du monde pour les Jeux Olympiques, a déclaré à l'AFP le futur porte-drapeau de la délégation tricolore, âgé de 29 ans et double médaillé d'or à Sotchi en 2014. J'ai du mal à croire que je puisse arriver aux JO en ayant fait une saison de Coupe du monde nulle ou sans repères et en me disant que je suis capable de gagner. Mais le classement général de la Coupe du monde n'est pas un objectif prioritaire. L'objectif premier, ce sont les Jeux".
La saison dernière, ses 14 victoires, un exploit réussi seulement par la Suédoise Magdalena Forsberg en 2000-2001, et sa régularité implacable (22 podiums sur 26 courses, les Petits Globes des 4 spécialités, soit un 3e Grand Chelem comme en 2013 et 2016) avaient dégoûté ses rivaux. En axant tout sur les JO, Fourcade risque logiquement d'offrir cette fois des opportunités à ses adversaires en Coupe du monde, qui sera comme tous les quatre ans, une sorte de super-préparation pour la quinzaine olympique.
'Je ne vais pas cracher dessus'
"La saison dernière, c'était un peu de la science-fiction, c'est irréalisable", reconnaît d'ailleurs l'homme aux 63 succès dans sa carrière.
Le retrouver en Coupe du monde au même niveau stratosphérique qu'en 2016-2017 serait ainsi très surprenant même si la perspective de devenir le premier biathlète à détenir 7 Gros Globe de cristal le titille forcément.
"Je ne m'en priverai pas si je peux le faire et je ne vais pas cracher dessus", avoue-t-il.
Il y aura en tout cas beaucoup de monde sur la ligne de départ pour tenter un régicide, entre les Norvégiens (Johannes et Tarjei Bøe, Emil Svendsen, Ole Einar Bjørndalen, Erlend Bjøntegaard), les Allemands (Simon Schemp, Arnd Peiffer), les Autrichiens (Julian Eberhard, Simon Eder) ou le Russe Anton Shipulin, N.2 mondial en 2017.
Toutes contre Dahlmeier
Chez les dames, la question est également de savoir si Laura Dahlmeier, sorte de Martin Fourcade au féminin, poursuivra son implacable domination. Avec 10 victoires et 5 titres de championne du monde, l'Allemande de 24 ans a tout écrasé sur son passage l'hiver dernier. Elle sera la grandissime favorite de la saison, d'autant que sa dauphine, la Tchèque Gabriela Koukalova, sera hors course jusqu'en janvier en raison d'une blessure à un mollet. L'absence à Östersund de Dahlmeier, victime d'un refroidissement, est donc une occasion en or à saisir car l'Allemande n'est pas du genre partageuse.
Reste à avoir si cela profitera à des Françaises. Marie Dorin, en grande souffrance actuellement sur les skis et en difficulté lors du relais mixte simple, est très loin de son niveau et aura bien du mal à se mêler à la bagarre en ce début de saison.
En attendant le réveil de la quintuple championne du monde, le camp tricolore va tout miser sur Anaïs Bescond, qui retrouve enfin la forme après un exercice perturbé par des blessures, comme l'ont montré ses 2e (mass start) et 4e places (sprint) lors des sélections norvégiennes il y a dix jours, et la prometteuse Anaïs Chevalier (24 ans), 7e de la Coupe du monde en 2017, dont la préparation a toutefois été tronquée par une fracture de la clavicule en mai après avoir été renversée à vélo par une voiture.
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