Une jeune femme âgée de 25 ans a comparu devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) le mercredi 22 novembre 2017. Elle devait répondre de sévices graves, d'actes de cruauté ainsi que de mauvais traitements infligés à des animaux domestiques. Les faits remontent à avril 2016 et ont été commis à Falaise.
Un chien mort dans une cage grillagée, l'autre une patte cassée
À l'ouverture de la porte, les agents trouvent l'appartement dans un état de grande saleté. Un jeune Dalmatien se présente à eux en boitant. Il est d'une maigreur effroyable. Au fond du couloir enfermé dans une cage un autre, tout aussi décharné, est mort. L'occupante des lieux est absente. Lors de son audition, elle dira les avoir laissé une semaine seuls mais que cela était indépendant de sa volonté. Mère d'un enfant de 4 ans, elle explique avoir perdu pied après l'incarcération de son compagnon "Avant je les sortais deux fois par jour et par la suite beaucoup moins mais je les nourrissais bien."
Trois associations présentes à l'audience
Un certificat vétérinaire atteste du grave retard de croissance des deux chiens dû à une alimentation déficiente. Opéré, celui qui souffrait d'une fracture du tibia datant de février (ayant été percuté par une voiture et jamais soigné) boitera toute sa vie.
À l'audience, trois associations sont présentes : la fondation de 30 millions d'amis, la fondation Brigitte Bardot et l'association "Les rescapés de l'enfer" située dans l'Orne qui a vocation à recueillir les chiens et les chats martyrisés. Un avocat évoque le jeune chien qui ne pouvait pas se dresser dans sa cage et qui est mort d'une lente agonie. "Elle ne peut pas dire qu'elle ne l'a pas entendu mourir ! Quand à l'autre il est handicapé à vie ! Et puis ne parlons pas du fait qu'elle prétend les avoir nourris !"
L'association 30 millions d'amis sollicite 200 euros de dommages et intérêts et 400 euros d'amende. La fondation Brigitte Bardot sollicite 2 000 euros de dommages et intérêts et 1 000 euros de frais de justice. Et bien évidemment la confiscation de l'animal.
Sévices de cruauté caractérisés
Pour le procureur les sévices de cruauté sont bien caractérisés. Il requiert 4 mois de prison avec sursis, 350 euros d'amende, la confiscation de l'animal et l'interdiction de détenir tout animal domestique.
La défense sollicite la relaxe parlant d'une situation désolante et de négligences regrettables dues à la solitude et à une grave dépression.
Le délibéré est renvoyé au mercredi 29 novembre 2017.
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