A l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes, dont la résonance est amplifiée cette année par le contrecoup du scandale Weinstein, le président annoncera devant 200 personnes réunies à l'Elysée sa "volonté de faire de l'égalité entre les femmes et les hommes la grande cause du quinquennat".
Cette "grande cause", annoncée depuis plusieurs mois, "sera déclinée en plusieurs thématiques" annuelles qui feront l'objet de campagnes de communication et d'actions de sensibilisation, a dit vendredi son entourage. Le budget affecté à l'initiative n'a pas été précisé.
Le premier thème sera celui de la lutte contre les violences faites aux femmes, "un choix personnel et politique du président".
Un spot de publicité sera diffusé à partir de vendredi soir sur plusieurs chaînes de télévision et les mesures d'un "plan de prévention et de lutte contre les violences sexistes et sexuelles", engagé pour cinq ans, seront dévoilées.
En 2016, 123 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire. Près de 225.000 femmes ont été victimes de violences physiques ou sexuelles de leur conjoint, dont moins d'une sur cinq a déposé plainte.
Pour "protéger les victimes" et "punir les auteurs", un signalement en ligne sera mis en place pour les victimes de violence, harcèlement ou discrimination. Elles pourront de chez elles s'en ouvrir en direct avec des personnes dans les commissariats ou les gendarmeries pour connaître les démarches à entreprendre.
La préservation des preuves dans les unités médico-judiciaire des hôpitaux sera par ailleurs rendue possible, même si la personne ne souhaite pas déposer plainte.
Parmi les autres mesures qui seront annoncées, une application numérique pour les victimes de cyberharcèlement ou des arrêts de bus "à la demande" en soirée, une initiative déjà testée dans plusieurs communes.
Pour "lutter contre les stéréotypes et les rapports dominants", la lutte contre la pornographie sera par ailleurs élevée au rang de "priorité" avec une campagne de prévention lancée par l'Education nationale et des actions de sensibilisation menées auprès des parents de collégiens dès la rentrée prochaine.
Devant l'ampleur des faits révélés en France depuis l'affaire Weinstein, plusieurs associations et des personnalités réclament au président de la République un "plan d'urgence" contre les violences sexuelles.
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