La Belgique espèrera quant à elle briser la mélodie bleue, pour une première victoire dans cette vénérable compétition par équipes du tennis mondial.
"C'est un rêve. Cela fait des années qu'on y pense", souligne Noah, le guide des épopées de 1991 et 1996, rappelé à la rescousse il y a deux ans pour remettre les Bleus sur la voie du succès.
Le dernier triomphe remonte à 2001 lorsque Nicolas Escudé, Cédric Pioline - aujourd'hui capitaine adjoint - et consorts avaient renversé l'Australie à Melbourne. Depuis, les Français ont échoué trois fois tout près du Saladier d'argent, en 2002, 2010 et 2014.
En 2017, la victoire semble beaucoup plus accessible, car ce n'est ni la Russie de Marat Safin, ni la Serbie de Novak Djokovic, ni la Suisse de Roger Federer et Stan Wawrinka qui se dresse cette fois-ci face à eux.
Le voisin belge, en finale pour la deuxième fois en trois ans, n'a pas le palmarès des précédents bourreaux de la France.
Mais son leader David Goffin (7e mondial) a réalisé la meilleure saison de sa carrière, auréolée d'une finale lors du Masters à Londres dimanche dernier.
Pouille-Goffin en ouverture
Le talentueux wallon y a battu en une semaine les deux protagonistes de la saison, le N.1 mondial Rafael Nadal et son dauphin Federer. Depuis que son genou gauche va mieux, tout le tennis belge se prend à rêver. "Je vais essayer d'être plus relax que lors du premier match de la finale 2015 (perdue contre la Grande-Bretagne)", a souligne Goffin, "prêt" à jouer en double selon son capitaine Johan Van Herck.
Les Français restent les favoris et ce, malgré la proximité de la frontière franco-belge. Selon la Fédération française (FFT) environ 3.800 supporters du "Plat Pays" doivent effectuer le déplacement vendredi au stade Pierre-Mauroy (27.500) où les Bleus avaient chuté contre le duo suisse "Fedrinka" en 2014.
Jo-Wilfried Tsonga et ses camarades, au vu de leur effectif plus dense que celui de leur adversaire, ont les moyens de concrétiser le rêve d'une génération sans grand titre.
C'est le plus jeune de la troupe, Lucas Pouille (23 ans, 18e mondial) et local de l'étape, qui s'élancera en premier face à Goffin vendredi sur le court en dur du stade de foot du Losc. Le bilan du Nordiste face au leader belge, avec trois victoires en autant de matches, fait espérer le clan tricolore.
"Je suis content de rentrer en premier sur le terrain (...) Sinon, cela aurait pu faire monter la pression et me faire cogiter pendant des heures", a apprécié Pouille.
Tsonga prendra la suite, face à Steve Darcis, dont le classement (76e) ne reflète pas son niveau dans la compétition par équipes. Son efficacité dans les 5e matches décisifs lui ont d'ailleurs valu le surnom de "Monsieur Coupe Davis".
Pour accompagner son N.1 et son N.2, Noah a surpris en retenant Pierre-Hugues Herbert (81e) et Richard Gasquet (31e) au détriment des vétérans Nicolas Mahut et Julien Benneteau. Ces derniers s'étaient préparés pour le double de dimanche à mercredi mais le capitaine a loué "le niveau excellent" de Herbert et Gasquet.
Herbert et Gasquet en invités surprise
Le premier, spécialiste du double, était pourtant arrivé au stage avec un lumbago contracté lors du Masters. Le second, malgré des pépins physiques cette saison (appendicite, dos) est revenu assez en forme pour faire partie de la short list. "Je suis prêt à rentrer ce weekend où que ce soit", a dit le Biterrois, annoncé pour l'heure en double samedi aux côtés de Herbert face au tandem Ruben Bemelmans/Joris de Loore.
Mais Noah et son homologue belge Johan van Herck ont la possibilité d'effectuer des changements jusqu'à une heure avant la rencontre. Tsonga s'est dit prêt à jouer "le 1er, le 2e et le 3e jour" pour enfin soulever le Saladier.
Forfait il y a trois ans pour le reste de la finale franco-suisse, après sa défaite inaugurale contre Stan Wawrinka, le Manceau de 32 ans a une revanche à prendre.
C'est le moment où jamais. Car la compétition risque d'évoluer dans les années à venir pour tenter de faire revenir les stars qui la snobent. L'idée d'un rendez-vous bisannuel est dans les cartons. Un sacrilège pour Noah, pas certain de poursuivre sa mission.
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