Il remonte à la Première guerre mondiale: le statut de "pupille de la nation" fête ses 100 ans ce mercredi 22 novembre 2017. Pour l'occasion, une centaine de ces enfants adoptés par l'État après que l'un de leur parent ne soit mort pour la France se sont retrouvés à Caen (Calvados).
Un soutien financier et psychologique
Leur père ou leur mère ont disparu dans une guerre, en service pour l'Etat ou ont été victimes du terrorisme. Tous ont leur histoire et tous témoignent de l'aide reçu par l'ONAC, l'office national des anciens combattants. Parmi eux, Sylvie Baptista, veuve d'un gendarme tué en service et maman deux filles de 11 et 14 ans.
"Quand vous recevez une ordonnance de jugement indiquant que vos fille sont adoptées par la nation, la mention est surprenante, se rappelle-t-elle. Bien sûr, la maman n'est pas déchue de ses fonctions mais on sait que, si besoin ait, on a une aide, une assistance qui est là."
Une aide financière avant tout, qui permet à ces enfants de suivre le parcours scolaire puis professionnels qu'ils désirent. "Du point de vue psychologique, l'ONAC participe aussi vraiment au quotidien des filles, poursuit Sylvie Baptista. Ce sont leurs mots: elles sont très fières d'être pupille de la nation et de ce que leur papa a fait."
"Une vraie chance"
Un lien fort dont témoigne également Bernard Garnier. Lui a perdu sa mère dans les bombardements d'Aunay-sur-Odon le 12 juin 1944. Il assure que "l'ONAC m'a vraiment encadré, quand j'ai fait des études mais aussi pour découvrir certaines choses de la vie. Un suivi très prégnant et qui pour moi était alors nécessaire, sourit-il. Être pupille de la Nation, ça a été une nouvelle ère, une vraie chance."
Aujourd'hui il préside l'association du Calvados et nationalement la fédération des pupilles de la nation. Dans le département, ils sont actuellement 10 enfants mineurs pupilles de la nation. En France, 570 jeunes bénéficient de ce statut.
A LIRE AUSSI.
Les anciens enfants réunionnais "de la Creuse" veulent "retrouver leur identité"
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.
Un grand merci à tous d’avoir célébré les 100 ans des pupilles de la nation J’ai passé grâce à vous une superbe journée je ne suis pas prête d’oublier ! Merci ! j ai perdu mes parents suite au bombardement du 19 avril 1944 à Sotteville les Rouen
Ma mère est pupille de la Nation, son père est mort durant la 2nde guerre mondiale et elle n'a jamais reçu d'aides...
cordialement
Catherine