D.W, 23 ans, originaire de Carentan (Manche), entend continuer à balayer l’endroit tandis que son co-détenu préfère manger chaud le repas qui vient de lui être servi. D.W lui assène alors un coup de poing. Et dès qu’il voit la lèvre de son co-détenu saigner, appelle les gardiens.
La victime, qui a la mâchoire appareillée afin que ses dents ne se déchaussent pas, est blessée. Elle ne pourra plus s’alimenter que sous forme liquide pendant 42 jours, s’il n’y a pas de complications, sans compter une douleur permanente.
Vendredi 4 novembre, D.W répondait en comparution immédiate de violences en double récidive. “Vous avez neuf mentions à votre casier. Mais la dernière en date du 6 octobre, n’y figure pas encore ?”, s’interroge la présidente. “C’était pour homicide volontaire et destruction de biens par moyens dangereux”, répond le prévenu. Silence dans la salle.
Il avait déjà tué un homme à coups de poing et de pied
D.Wétait en effet en “préventive” à Caen après avoir tué, le 9 janvier 2009 à Carentan, un homme à coups de poing et de pied, et tenté de maquiller le crime en mettant le feu au matelas de sa victime. Pour ces faits, il a été condamné par la Cour d’Assises de la Manche à vingt ans de réclusion. Pour défendre cette récidive de violence, son avocate indique : “Mon client avait les nerfs à fleur de peau. Il était en train de prendre conscience qu’il allait rester très longtemps en prison”.
Afin d’éviter “le phénomène de caïdat”, le procureur a réclamé quinze mois d’emprisonnement supplémentaire. Le tribunal a commué la peine en un an assorti d’un mandat de dépôt, c’est-à-dire qu’il s’ajoute définitivement aux vingt ans d’emprisonnement dont David Wess a écopé le 6 octobre dernier.
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