219 mineurs isolés, qu'ils aient la nationalité française ou non, sont suivis cette année en Seine-Maritime par l'Aide sociale à l'enfance. Plus de la moitié d'entre eux se situent à Rouen. Mais certains organismes d'aide, dont Médecins du monde, pointent du doigt des dysfonctionnements dans la prise en charge de ces jeunes.
"On est souvent obligés de passer par plusieurs procédures judiciaires pour faire valoir le droit de certains mineurs", expliquent une dizaine d'associations de Seine-Maritime dans un communiqué commun.
Réforme du dispositif
Responsables et bénévoles s'inquiètent aussi de la réforme voulue par le gouvernement en 2018. La prise en charge des mineurs isolés par le conseil départemental devrait ainsi être transférée en partie à l'État. Pour Christian Cartier, le délégué régional de Médecins du monde pour la Normandie, "ce changement ne se fera pas en faveur des jeunes et sera discriminatoire puisqu'une distinction sera faite selon la nationalité des jeunes".
Christian Cartier
Ces associations ont également décidé d'alerter députés et sénateurs de Seine-Maritime sur ce projet gouvernemental. Elles vont leur envoyer une lettre, dans les prochains jours, avec l'espoir que leur message soit ensuite relayé auprès de l'exécutif.
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