"La Société générale était la banque du Front national depuis plusieurs dizaines d'années et au mois de juillet, elle nous a indiqué qu'elle éjectait tous nos comptes et le compte du mandataire financier du Front national. Elle n'a donné aucune raison. J'ai fait tous les recours internes, ils n'ont absolument pas abouti", a déclaré le trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just, sur BFMTV.
"La situation du Front national est tout à fait saine" et le parti "s'est toujours parfaitement conduit sur le plan des règles bancaires", a assuré l'élu régional d'Ile-de-France.
De son côté, la banque a fait savoir qu'elle était "tenue au secret bancaire et ne peut donc s'exprimer sur un dossier privé".
"Nous tenons néanmoins à préciser que dans le cadre de la relation que nous avons avec l'ensemble de nos clients que ce soit pour l'ouverture ou la clôture d'un compte, nous suivons à la lettre les réglementations en vigueur et les exigences qui s'imposent à un établissement bancaire", a indiqué la Société générale.
"Notre relation aux banques est un des grands scandales démocratiques de notre temps. Déjà, au moment de l'élection présidentielle, nous étions en recherche de prêts, en recherche d'argent pour pouvoir mener campagne et l'intégralité des banques françaises avait refusé de nous prêter un seul centime", a dénoncé sur Sud Radio le responsable de la communication du FN, David Rachline.
"Vous voyez là en fait que les banques et certains membres de l'oligarchie sans doute se servent de leur pouvoir financier pour faire en sorte que certains mouvements politiques ne puissent pas faire campagne et, ce faisant, ils altèrent la démocratie. C'est un véritable scandale", a poursuivi M. Rachline, pour qui "c'est d'autant plus étonnant car les Républicains sont au moins dix ou vingt fois plus endettés que le Front national".
En 2014, le FN avait emprunté 9 millions d'euros auprès de la banque russe First Czech Russian Bank (FCRB), expliquant que les banques françaises avaient refusé de lui prêter de l'argent.
En juin, Marine Le Pen avait annoncé le lancement d'un "emprunt patriotique" à 3% pour "demander" aux électeurs de "financer" la campagne législative du parti. Pendant la présidentielle, elle avait affirmé avoir essuyé le refus de banques françaises et étrangères.
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