Un kilo de pommes, une grosse scarole, un kilo de courgettes, six cents grammes de panais, cinq cents grammes de betteraves et un kilo de pommes de terre : autant de produits d’origine calvadosienne proposés cette semaine dans le panier à 11 euros distribué par Benoît Girard à ses clients caennais. Installé depuis mai dernier dans un petit entrepôt de Bourguébus, l’entrepreneur poursuit une logique gagnante : les habitants de l’agglomération caennaise sont à la recherche de produits locaux “de qualité, et qui ont du goût.”
Chaque semaine, la société “Des Clics fermiers” livre chez ses abonnés un panier de fruits et légumes locaux et de saison. “Nous sommes en lien avec une trentaine de producteurs de l’agglomération et de la région. Cela nous permet de proposer des produits diversifiés d’une semaine à l’autre, et de contribuer à l’économie locale.”
Priorité aux circuits courts
Autour de Caen, de plus en plus de solutions sont proposées pour rapprocher consommateurs et producteurs locaux. Les quatre marchés de Caen apportent aussi à leur manière une réponse aux Caennais en recherche de produits de proximité : 80 % des fournisseurs cultivent ou élèvent dans un rayon de 30 kilomètres. D’autres, comme la Cueillette de Cagny, misent sur la vente directe en mettant en avant la grande fraîcheur des produits que le client cueille lui-même.
Les légumes, première demande des “locavores” (amateurs de produits locaux), ne sont pas les seuls à bénéficier de ce “circuit court”. Le pain, la viande, les œufs et les produits laitiers y tiennent également une bonne place. C’est aussi pour favoriser la relation directe entre petites exploitations et consommateurs, et pour supprimer les intermédiaires, que se sont créées depuis 2003 des AMAP, Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne. Ses adhérents s’engagent à acheter par avance et pendant une durée donnée la production d’un exploitant agricole . L’agglomération en compte aujourd’hui une douzaine, tandis qu’on en enregistre cinq de plus chaque année dans le département. Symbome de leur succès, à Hérouville, l’AMAP affiche complet et a déjà mis en place une liste d’attente.
Cependant, le système, qui oblige à venir chercher chaque semaine son panier chez le producteur, peut devenir contraignant et ne facilite pas sa pérennisation. “Et dans nos associations animées par des bénévoles, une majorité d’adhérents se repose parfois trop sur eux, alors que s’impose l’engagement de chacun. Le turn-over est alors important”, déplore Franck Lermier, qui anime une AMAP à Colombelles. Les choses continuent donc d’évoluer. Ainsi, à Fleury-sur-Orne, Christophe Lebas souhaite utiliser les points forts des AMAP et gommer leurs imperfections. Il a créé un Groupement d’intérêt économique (GIE) réunissant plusieurs maraîchers qui livreront leurs productions dans l’agglomération. En tentant de rapprocher au maximum leur offre à la demande.
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