"Je pense qu'il faudra au moins deux ans pour avoir une amélioration en profondeur de l'emploi dans notre pays", a-t-il déclaré dimanche lors de l'émission "Le Grand Rendez-vous" d'Europe 1/Les Echos/ Cnews.
"C'est vrai qu'il y a eu au cours du dernier mois une nouvelle augmentation du chômage", a-t-il reconnu, mais selon lui, "les signaux sont encourageants (et) la transformation en profondeur viendra d'ici deux ans".
Selon lui, une baisse des charges salariales au-delà de 2,5 Smic pourrait aider à renforcer la compétitivité de l'industrie en France.
"Je crois qu'il faut maintenant que nous réfléchissions à un allègement de charges au-dessus de 2,5 Smic pour nos entreprises industrielles qui veulent exporter", a-t-il estimé. Il a jugé ceci nécessaire face à un déficit commercial qui continue de se creuser et face aux 1,4 million d'emplois industriels perdus en France ces 25 dernières années.
"Il faut innover plus, investir plus, et se poser la question du coût du travail sur les salariés plus qualifiés", a-t-il ajouté. "C'est un choix que je fais d'ouvrir le débat, je ne dis pas que la décision est prise", a-t-il poursuivi, en précisant que cela ne pourrait pas se faire dès 2018.
"Ce sont des décisions qui seront prises par le Premier ministre (Edouard Philippe) et le président de la République (Emmanuel Macron)", a-t-il souligné.
Bruno Le Maire a également insisté sur la nécessité d'investir dans l'innovation, notamment afin de permettre à l'Europe de rester dans la course à l'espace face aux concurrents américains et chinois. Dans ce secteur, Arianespace fait face à la concurrence de l'Américain SpaceX, qui recourt à des lanceurs réutilisables pour réduire les coûts de lancements des satellites.
"Je souhaite que l'on continue à investir dans l'innovation, que l'on réfléchisse à une stratégie en matière de lanceurs récupérables au niveau européen", a déclaré Bruno Le Maire, en soulignant le succès d'Arianespace.
Mais selon lui, "si on veut que l'Europe et la France restent dans la course de l'innovation, qui crée ensuite des emplois, de la prospérité pour tout le monde, il faut investir massivement dans l'innovation".
Il a cité la décision de sanctuariser le Crédit impôt recherche (CIR), qui "est une façon de rester dans la course pour l'innovation", et le fonds pour l'innovation de rupture qui sera créé début 2018 avec 10 milliards d'euros grâce à des cessions de participations publiques.
"Ce fonds pour l'innovation de rupture doit être la préfiguration d'un fonds européen pour l'innovation de rupture, tout simplement pour que l'Europe reste dans l'histoire", a estimé Bruno Le Maire.
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