Souffrant de démence depuis des années, Malcolm Young, 64 ans, avait dû prendre sa retraite en 2014 avant la sortie de l'album "Rock or Bust".
Moins médiatique que son frère Angus, connu pour ses apparitions sur scène en écolier, il était la "force motrice" d'AC/DC "à force de dévouement et de passion", a affirmé son cadet, annonçant sa disparition sur le compte Facebook du groupe.
"En tant que guitariste, compositeur et visionnaire, c'était un perfectionniste et un être unique (...) Sa loyauté envers les fans était inégalée", a-t-il écrit.
"En tant que frère, il m'est difficile d'exprimer par des mots ce qu'il a signifié pour moi durant ma vie, le lien que nous avions était unique", poursuit-il. "Il laisse derrière lui un immense héritage qui vivra toujours".
Malcolm Young s'est éteint entouré des siens, quelques semaines après le décès d'un autre frère Young, George, également musicien au sein des Easybeats, et considéré comme le mentor d'AC/DC.
Né le 6 janvier 1953 à Glasgow, il était le sixième enfant d'une famille écossaise émigrée à Sydney, qui en compte neuf.
Après une adolescence au son de Jerry Lee Lewis, Little Richard et Chuck Berry, il décide à vingt ans de former un groupe et enrôle son frère Angus, alors âgé de 14 ans mais déjà doté d'une personnalité explosive et d'une maîtrise des riffs de guitare.
Ils choisissent de s'appeler "AC/DC", comme le courant alternatif/courant continu (mais aussi en argot, l'expression "à voile et à vapeur") et donnent leur premier concert fin 1973.
Le plein de décibels
La scène va devenir leur terrain de jeu et les tournées marathon leur quotidien.
"On ne se prend pas trop au sérieux, bien qu'on soit un grand groupe scénique. Notre succès est davantage lié à nos concerts qu'à nos disques", estimait Malcolm Young, au quotidien Le Monde en 2000.
Depuis leurs débuts, le groupe a vendu plus de 200 millions d'albums et composé des classiques entonnés dans les stades du monde entier comme "Highway to Hell", "Let There Be Rock" ou "Back in Black".
Habitués à des shows hauts en couleurs et en décibels, leurs fans ne se sont jamais lassés des solos d'Angus Young, de la voix suraiguë du chanteur Brian Johnson, au micro depuis 1980, de la batterie grondante comme un orage australien et même des coups de canons lors des rappels...
Pourtant, AC/DC a dû se relever plusieurs fois: en 1980, après le décès de son premier chanteur, Bon Scott, mort étouffé par son propre vomi après une nuit de beuverie ou plus récemment après l'éviction du batteur historique, Phil Rudd, condamné en Nouvelle-Zélande pour menaces de mort et possession de stupéfiants.
L'an dernier, c'est le départ forcé de Brian Johnson, obligé de quitter la scène pour ne pas devenir sourd, qui avait failli compromettre l'avenir du groupe de légende.
Le chanteur de Guns N'Roses Axl Rose l'avait remplacé au pied levé pour poursuivre la tournée.
A LIRE AUSSI.
The Noface et The Inspector Cluzo au festival Art Sonic 2017
Mort de George Michael: les hommages affluent
L'Agenda en Normandie : lundi 19 juin
L'Agenda en Normandie : vendredi 28 avril
Royaume-Uni: Boris Johnson, encombrant chef de la diplomatie
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.