L'objectif ambitieux fixé par le président de la Fédération Bernard Laporte de remporter trois des quatre rencontres envolé après les deux défaites contre la Nouvelle-Zélande (18-38 samedi puis 23-28 mardi), les Bleus doivent à présent sauver les meubles de ces tests d'automne.
Si Novès a évacué la question jeudi devant la presse -- "l'équipe de France joue toujours très gros, je m'en suis rendu compte -- Damian Penaud s'est montré plus clair.
"Oui, c'est un match important pour nous: si on perd, ça fera zéro (victoire) sur trois (matches), et là ça va être compliqué" a reconnu le centre, remplaçant samedi après s'être révélé lors de la désastreuse tournée de juin en Afrique du Sud (trois lourdes défaites), pour ses débuts internationaux.
C'est un euphémisme. L'automne prendra définitivement une couleur gris foncé et un match de la peur contre le Japon le 25 novembre se profilera.
Laporte, renforcé par l'obtention, mercredi, de la Coupe du monde 2023 aux dépens de... l'Afrique du Sud (et de l'Irlande), pourrait lui en profiter pour pousser son avantage et accentuer la pression sur un sélectionneur qu'il n'a pas choisi. Voire davantage?
L'entraîneur des avants Yannick Bru a évacué la question du sursis pesant sur les épaules de l'encadrement: "Quand on prend le job en équipe nationale, on sait que ce ne sera pas facile. Il faut garder la motivation par rapport au projet, ce qu'on a mis à l'intérieur du staff. J'y crois. Je crois en tous ces gars (les joueurs)."
'Si on a le temps de travailler...'
Mais Novès, au bilan de plus en plus négatif (sept victoires en vingt matches), a lui prononcé cette phrase sibylline: "Si on a le temps de travailler, on continuera à y croire."
Pour ça, la meilleure façon est donc de rendre la monnaie de leur pièce aux Springboks, qui ont inscrit 109 points en juin (37-14, 37-15, 35-12) à des Bleus pourtant confiants avant d'aborder cette tournée.
Avec, comme traditionnel levier de motivation, un double sentiment de revanche. Par rapport à ces trois déculottées et la première période atone face aux All Blacks samedi dernier (5-31 à la mi-temps). Quand Novès a vu "une équipe" en la réserve qui a bien mieux tenu tête à celle de la Nouvelle-Zélande à Lyon.
"Effectivement, il y a ce match revanche (de juin) mais surtout une revanche par rapport à nous-mêmes. (J'attends) une prestation qui se rapproche de ce qu'on a vu mardi. Une fierté que nous n'avions pas samedi" a souligné le sélectionneur.
Les Boks aussi revanchards
L'orgueil sera aussi en jeu côté sud-africain. Moins, sans doute, pour lever l'affront de la défaite dans la course à l'organisation de la Coupe du monde 2023, que pour relever la tête après une raclée contre l'Irlande samedi dernier (3-38).
Au passage, la déroute de Dublin accentue encore un peu plus l'obligation de résultat pesant sur les épaules françaises: si perdre contre les doubles champions du monde néo-zélandais, largement au-dessus, n'a rien d'infamant, chuter contre des Boks en plein doute le serait beaucoup plus.
Pour éviter la sortie de route au bout d'une semaine à la préparation tronquée par l'absence de nombreux joueurs, mobilisés à Lyon, Novès a également actionné le levier de la fierté dans sa composition d'équipe en reconduisant l'intégralité du XV de départ en retard samedi dernier.
Ses quatre bizuths qui ne le sont plus, dont l'ouvreur Anthony Belleau, associé à la charnière à Antoine Dupont, seule satisfaction bleue du premier test.
Mais aussi ses cadres qui ont déçu, Louis Picamoles, Jefferson Poirot et le capitaine Guilhem Guirado. Eux aussi ont à bien négocier ce virage dangereux.
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