Les Bleus retrouvent les Springboks cinq mois après trois larges défaites chez ce même adversaire, un épisode qui les a "marqués", a reconnu le talonneur.
Q: Quel va être votre message lors de l'entraînement du capitaine?
R: "Enlever cette frustration et déception du week-end dernier, qu'on a essayé d'évacuer en début de semaine, pour rebondir et reproduire ce qu'on a réussi à faire sur le début de seconde mi-temps (face aux All Blacks samedi, la France est remontée de 5-31 à 18-31, NDLR). On s'est préparé très durement pour faire un gros match. On a vraiment envie de se réveiller et de s'agacer un petit peu."
Q: Il s'agira donc de ne pas rater une nouvelle fois l'entame?
R: "Face à la Nouvelle-Zélande, on est passés un peu à côté même si on a eu le ballon les quatre premières minutes. On s'attend vraiment à faire vingt grosses premières minutes. On en a besoin d'une part et il faudra réussir à empêcher les Sud-Africains de jouer avec leurs forces. Se concentrer sur nous-mêmes, c'est le meilleur moyen de faire un gros début de match."
'Au même niveau que tout le monde'
Q: Vous avez été en difficulté, comme d'autres cadres, face aux champions du monde. Le sélectionneur Guy Novès a parlé de rachat. Personnel ou collectif?
R: "C'est un rachat personnel au sein du collectif. Ce n'est pas jouer sa carte +perso+ et vouloir être plus haut que tout le monde, c'est être au même niveau que tout le monde et exemplaire dans ce qu'on sait faire de mieux."
Q: Malgré l'échec, le XV de départ est reconduit. Votre entraîneur des avants Yannick Bru a évoqué une confiance réciproque. C'est important?
R: "Ce discours-là et le fait qu'ils reconduisent la même équipe amènent de la confiance par rapport au fait qu'on soit passés au travers sur certaines actions ou par certains comportements. C'est pour dire: +ça peut arriver mais maintenant, il faut réagir en équipe et élever son niveau+. Cela amène de la pression positive."
Q: Ce test aura un impact énorme sur le bilan de la tournée et de l'année. Ressentez-vous une forte tension?
R: "On en est tous conscients, pas besoin de trop appuyer ce discours-là."
R: Les Springboks vous ont battus largement trois fois en juin. Avez-vous analysé précisément ces défaites pour inverser le scenario?
R: "Décortiquer toutes les erreurs ne servira pas à grand-chose parce qu'ils ont aussi une évolution de jeu et de joueurs, mais on ne peut pas laisser sans réponse ce rendez-vous qui a été complètement loupé de notre part. Cet épisode sud-africain nous a forcément marqués. Pour tout ceux qui y étaient, je peux vous promettre qu'il y aura de la revanche. Il ne faut pas tout confondre pour autant: s'inspirer de ce qu'on a fait auparavant mais rester concentrés sur le moment présent. Sur le 2e match, on avait été plus dominateurs et plus dangereux qu'eux, mais très maladroits dans leurs 22 mètres. On leur avait offert deux essais-cadeaux."
Propos recueillis en conférence de presse.
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