Rien n'est acté, mais certaines déclarations sont lourdes de sens. Ce n'est plus un secret, il y a de l'eau dans le gaz entre les anciens dirigeants de l'US Quevilly et ceux du FC Rouen, qui collaborent maintenant depuis plus de deux ans au sein du projet Quevilly Rouen Métropole. Grâce à ce rapprochement, le club de l'agglomération s'est hissé depuis les divisions amateures jusqu'aux lumières de la Ligue 2. Alors que QRM connait un début de saison très compliqué sur les terrains en ne parvenant pas à sortir de la zone de relégation, la situation se corse également en coulisses.
Depuis des semaines, les deux clubs semblent à la peine pour affirmer leurs intentions de fusion définitive ou de séparation. Et les communications sur le sujet se font de plus en plus rares, accentuant cette impression de flou artistique. Contacté, le président du FC Rouen, Fabrice Tardy, refuse d'évoquer ce dossier avant l'assemblée générale de son club, prévue le 11 décembre prochain. Normalement, c'est lors de ce rendez-vous qu'une décision sera prise. "Je ne veux pas décider tout seul, je ne fonctionne pas comme ça", indique simplement Fabrice Tardy sans en dire plus sur ses propres intentions. "On ne sait pas ce qu'il pense, et l'ambiguïté crée la suspicion", regrette David Lamiray, vice-président de la Métropole en charge des sports, qui assure qu'aucun indice de séparation entre les deux clubs n'est remonté jusqu'à lui.
Petit budget mais finances saines
Si le FC Rouen décidait de faire bande à part, le projet QRM n'est pas non plus forcément voué à l'échec. Mais mériterait-il toujours de porter ce nom sans le soutien de sa partie rouennaise ? Pas un problème selon la Métropole, surtout si le club garde un rayonnement à l'échelle de son territoire. Même idée du côté du stade Diochon, où QRM joue depuis sa création mais qui est historiquement l'antre du FCR. Aujourd'hui gérée par la Métropole, l'enceinte aurait toujours vocation a être utilisée par l'équipe de l'agglomération qui joue au plus haut niveau. Par QRM donc, qui même en cas de descente en National 1 en fin de saison resterait au dessus du FC Rouen s'il accrochait une accession en National 2. Un statu quo avec un partage de la pelouse pourrait rester la solution la plus simple pour contenter toutes les parties.
Sur le plan financier, la situation est plus complexe, surtout que le club dispose du plus petit budget de sa division. Mais QRM pourrait continuer à compter sur les fonds de la Métropole qui "subventionne les équipes qui jouent au niveau national". Ce qui représente 310 000 € cette saison, soit une part substantielle des quelque 6 millions d'euros de budget du club cette saison. Quant aux partenaires qui ont rejoint le projet, le club a tout pour parvenir à les garder dans son giron. "QRM a de plus en plus de partenaires, et ils ont plus de retour sur investissement avec tous ses matches retransmis à la télé et une bonne fréquentation en Ligue 2", souligne David Lamiray.
Si l'agglomération semble avoir tout à gagner avec un club phare porté par les historiques US Quevilly et FC Rouen, main dans la main, l'avenir du projet QRM est suspendu à l'assemblée générale du club rouennais. Sans pour autant qu'une sortie du FCR le condamne définitivement.
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