"Je ne confondrai jamais les quelques milliers de radicalisés et les millions d'habitants des quartiers populaires", a déclaré le chef de l'Etat à Tourcoing (Nord) lors d'un discours consacré à la politique de la Ville.
Mais "dans nombre de ces territoires en difficulté, la radicalisation s'est installée et a touché plusieurs milliers de nos jeunes ou de nos moins jeunes. Et elle doit nous conduire aussi à nous remettre en question, de manière indispensable", a-t-il poursuivi.
"Cette radicalisation, elle s'est installée parce que la République a démissionné. Et que nous avons laissé dans de trop nombreuses communes, de trop nombreux quartiers, des représentants d'une religion transfigurée, déformée, qui portent la haine et le repli, apporter des solutions que la République n'apportait plus", a souligné M. Macron.
"Parce que nous avons, dans des quartiers, fermé des écoles, supprimé de l'aide pour les plus âgés ou les plus jeunes et que des associations sont arrivées, qui ont proposé des solutions pour tout ça. Avec un visage enchanteur. Mais elles ont proposé à chaque fois en même temps de sortir nos concitoyens de la République et de l'histoire républicaine. C'est cela ce qu'ont fait les associations salafistes, les associations qui ont porté la radicalisation d'un islam et qui ont profondément fracturé nos quartiers", a ajouté le président de la République.
"Le combat que nous devons ici conduire, c'est évidemment de restaurer la République dans toutes ses composantes. Et je ne peux pas demander à un jeune de croire en la République lorsqu'elle n'est pas à la hauteur. Mais c'est de ne céder aucun pouce du territoire républicain à ceux qui proposent de sortir de la République", a prôné le chef de l'Etat.
"L'action que nous mènerons sera, vous l'avez compris, dans tous nos quartiers de rétablir chacun des pans de nos politiques mais, dans le même temps, pour répondre à cette radicalisation, d'avoir, dans les quelques dizaines de quartiers où elle s'est concentrée, une politique profondément exigeante, rigoureuse et parfois autoritaire, je l'assume, de fermeture des structures inacceptables, de rétablissement des comportements républicains", a prévenu M. Macron.
"C'est pourquoi, d'ici au début de l'année prochaine, une quinzaine de plans de lutte contre la radicalisation et d'activation d'une politique de déradicalisation seront non seulement présentés par le ministre de l'Intérieur et l'ensemble des ministres compétents, négociés avec les élus, avec des moyens supplémentaires, des fermetures de structures et une action résolue sur le terrain", a-t-il dit.
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