Depuis 2010, le service sport-santé de l'Établissement Public de Santé Mentale (EPSM) de Caen (Calvados) met en place des activités physiques pour les patients atteints de psychose chronique, en dépression ou hospitalisés à court et long terme. Le tout en partenariat avec la ville de Caen, qui apporte son soutien humain, technique mais aussi matériel, et certains clubs privés et associations de Caen. Jeudi 16 novembre 2017, à la Halle des Granges de Caen, la 8e édition du tournoi de badminton doit se jouer. "Le patient prend conscience de son corps et se rend compte de ce qu'il est capable de faire" explique Caroline Agostini, médecin psychiatre et responsable de ce service. "Il y a une émulation qui se crée lors de ces journées car on tend tous vers le même objectif".
À l'initiative du projet en 2010, avant de s'associer avec une infirmière et deux soignants, elle explique sa démarche. "On est parti d'un constat simple d'inactivité dans les services de longs séjours, et on croyait en les bienfaits du sport. Cela permet de diminuer l'anxiété et améliorer la qualité du sommeil", explique-t-elle.
Un panel d'activités
Au sein même du gymnase de l'établissement ou sur des créneaux accordés dans les gymnases de la ville de Caen, l'EPSM propose une vingtaine d'activités régulières hebdomadaires, comme la musculation, le badminton, le futsal, le basket, la gym douce, le Qi Gong et bien d'autres mais aussi des activités ponctuelles sous forme de cycle : escalade, cirque, voile..."Nous avons un choix large d'activités qui permet, selon le patient, de trouver une activité en adéquation avec la problématique du moment", souligne Nadine Potte, infirmière et coordinatrice du service sport-santé. Trois grands rendez-vous sont aussi attendus dans l'année avec un séjour ski, un séjour voile et un séjour multisport.
Des bienfaits notables
Car si le sport est utilisé comme médiation thérapeutique pour le patient, il semble s'inscrire parfaitement dans le projet de soin et n'est pas vu comme une activité à part "L'objectif est bien sûr d'améliorer le bien-être psychique du patient, et l'amener à s'autonomiser, se sociabiliser par l'intermédiaire du sport", précise Caroline Agostini. "On voit que des patients reprennent confiance en eux et que certains reprennent goût à la vie. En permanence, on a des retours très positifs des collègues et des patients", poursuit son bras droit.
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