Les agences humanitaires ont besoin d'un "accès total" à tous les ports et aéroports, a déclaré à la presse le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric. Il ne s'agit pas d'avoir un accès uniquement à certains ports qui implique ensuite de traverser des lignes de front pour acheminer l'aide humanitaire, a-t-il précisé.
L'urgence est là et "le compte à rebours" enclenché, a fait valoir Stpéhane Dujarric. "Il reste 11 jours avant l'épuisement des stocks de riz", "97 avant celui des stocks de blé", "dans 20 jours il n'y aura plus diesel dans le nord et dans dix plus d'essence" dans cette zone, a-t-il ajouté, en soulignant que les prix avaient augmenté de manière considérable.
Parmi les conséquences, "la situation sanitaire se dégrade rapidement". "L'ensemble de la population du Yémen est dépendante des importations de nourriture, de carburant et de médicaments. Plus de 17 millions de Yéménites, soit plus des deux tiers de la population, sont en manque de nourriture", a-t-il aussi dit, en réclamant "la levée du blocus sur tous les ports, dont Hodeida et Saleef".
Lors d'une conférence de presse, l'ambassadeur saoudien à l'ONU, Abdallah al-Mouallimi, a assuré que tous les ports et aéroports seraient rouverts "dès que nous serons satisfaits avec le renforcement des procédures de contrôle" des cargaisons.
De "premiers pas" ont été entrepris pour la réouverture "sous 24 heures" des ports se touvant "dans les zones contrôlées par le gouvernement du Yémen, incluant ceux d'Aden, Mukalla et Mocha", a-t-il dit.
"Concernant les autres ports sous contrôle des rebelles, dont Hodeida, la coalition demande au secrétaire général d'envoyer dès que possible une équipe d'experts auprès du commandement de la coalition à Ryad". Il s'agit de "renforcer le mécanisme de vérification et d'inspection" des cargaisons humanitaires et commerciales "tout en empêchant les trafics d'armes, de munitions, de composants de missiles et d'argent alimentés par l'Iran et les complices iraniens des rebelles houthis", a précisé le diplomate saoudien.
Le blocus décidé par la coalition en guerre au Yémen depuis 2015 en soutien du gouvernement réfugié à Aden (sud), contre les rebelles chiites houthis, qui contrôlent Sanaa et le nord, avec le soutien présumé de l'Iran, est survenu après un tir de missile venant du Yémen et intercepté près de Ryad.
L'ONU a indiqué craindre "la plus grande famine" de ces dernières décennies - avec des "millions de victimes" - si le blocus n'est pas rapidement levé.
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