"Il y a une certaine détente depuis l'intervention télévisée dimanche soir de Saad Hariri", a relevé la présidence française.
Saad Hariri a alors assuré qu'il allait rentrer "très bientôt" dans son pays, assurant être "libre" en Arabie saoudite où il se trouve depuis sa démission surprise le 4 novembre, et a une nouvelle fois appelé l'Iran à ne pas s'ingérer dans les affaires du Liban et des pays arabes.
"Nous restons très vigilants. Nous allons voir ce qu'il va vraiment se passer dans les jours qui viennent et continuerons à prendre les initiatives auxquelles nous pensons pour un avenir proche, notamment en lien avec le secrétaire général des Nations Unies", a ajouté la présidence française.
Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu dimanche par téléphone de ces "initiatives" avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Gutteres et les deux dirigeants ont convenu de faire le point mercredi en marge de la COP23 sur le climat à Bonn.
"Ces initiatives dépendront de l'évolution (de la crise), les choses bougent beaucoup", a-t-on ajouté de même source, sans plus de précisions, tout en relevant qu'une démarche au Conseil de sécurité de l'ONU n'était "pas pour l'instant articulée".
MM. Macron et Gutteres ont "envisagé les initiatives qu'il fallait prendre pour à la fois rassurer les Libanais, assurer la stabilité au Liban et préserver le Liban de ces environnements régionaux qui pourraient être déstabilisants", a indiqué la présidence française.
Emmanuel Macron recevra par ailleurs mardi le ministre libanais des Affaires étrangères Gebran Bassil, sur "proposition" du président libanais Michel Aoun. Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian se rendra quant à lui jeudi à Ryad.
La condition d'une sortie de crise passe par un retour de Saad Hariri au Liban, a insisté Paris. Il faut qu'il puisse "remettre sa démission au chef de l'État, s'il veut effectivement démissionner, à moins qu'il ait changé d'avis entretemps", a souligné l'Élysée.
La France est contre "toutes les ingérences" dans la crise libanaise, a poursuivi la présidence, en relevant qu'elle ne venaient "pas seulement d'un pays".
Dimanche, le président libanais Michel Aoun a estimé que "la liberté de M. Hariri a été restreinte" en Arabie saoudite au moment où l'ensemble de la classe politique libanaise s'interroge sur la liberté de mouvement du chef du gouvernement.
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