"C'est une erreur de jeunesse", a dit le Parisien de 25 ans sur TF1 en s'exprimant pour la première fois sur l'affaire de la vidéo où il dénigre le sélectionneur Didier Deschamps.
L'existence de cette vidéo, jamais rendue publique, avait été révélée mi-septembre par Europe 1. Kurzawa, qui y effectue des "gestes déplacés pour le sélectionneur" selon une source proche de l'enquête, avait été victime cet été d'un chantage à la diffusion et d'une tentative d'agression.
Maintenu dans le groupe de l'équipe de France, certes en l'absence sur blessure du titulaire Benjamin Mendy, le défenseur s'était depuis muré dans le silence.
Cette vidéo, en a-t-il parlé avec Deschamps ? "Oui oui, il était au courant bien avant... mais je n'ai pas envie de revenir sur ça. C'est passé, aujourd'hui je suis en sélection, tout se passe bien avec le coach, la relation est très bonne avec le coach", a-t-il précisé dans Téléfoot.
Il a reçu le soutien de "DD", qui dans la même émission a dit "faire en sorte de comprendre tout, d'avoir de l'empathie, d'essayer de me mettre à leur place", rappelant que les joueurs ne sont "pas des robots".
'Je dois tout travailler'
Kurzawa a aussi été brocardé en cette première partie de saison pour son niveau au PSG comme en sélection, avec comme creux notoire le 0-0 des Bleus face au Luxembourg début septembre à Toulouse, où ses centres ratés avaient été vertement critiqués.
Là-dessus, il fait profil bas: "Je n'ai pas besoin d'entendre certaines personnes dire: +Il a été nul, il ne sait pas centrer+. Je sais quelles sont mes qualités, je sais ce que je dois travailler: je dois tout travailler, en tous les cas. On n'est jamais au top".
Kurzawa avait esquissé une réponse gestuelle lorsqu'il avait réussi un triplé en Ligue des champions fin octobre, en mettant son index sur la bouche pour faire taire ses détracteurs. "Il peut se passer de ça", l'avait gentiment gourmandé Deschamps.
"Je ne le referai pas, mais je ne le regrette pas", a assuré pour sa part Kurzawa dimanche, bravache.
"Ces buts me permettent de reprendre confiance", avait-il déclaré à chaud sur beIN Sports. De fait: il l'avait perdue au fil d'un début de saison délicat.
Mère 'en pleurs'
Forfait pour les deux derniers matches de qualifications au Mondial-2018 en octobre, il avait même vu son remplaçant en sélection, Lucas Digne, se montrer à son avantage. Et au PSG, Kurzawa voyait aussi la recrue espagnole Yuri Berchiche gagner du temps de jeu et de la considération.
Brocardé, Kurzawa est devenu un peu la tête de Turc du foot français ces derniers mois. "Je n'étais pas ennuyé par tout ça, c'est plus les personnes autour de moi, avec ma mère qui m'appelait en pleurs parce que l'autre était en train de dire: +Il a été mal éduqué, c'est un petit con+. Voilà, c'est juste ça", a-t-il souligné.
"Mon petit frère (Yrlès Teoro-Kurzawa, 18 ans), on va le voir parce qu'il est formé à Nice, je n'ai pas envie qu'on le chambre sur le terrain et que lui-même se mette à répondre. Moi-même, je dois lui donner l'exemple", a aussi affirmé le barbichu tatoué.
Et là aussi, "DD" l'a défendu, en pointant "l'agressivité et les mots violents" de l'environnement médiatique.
"Il a des parents, de la famille, et ces gens-là prennent ça de plein fouet. Ce serait bien qu'il y ait par moments un peu de bienveillance, d'empathie. Ce qui n'empêche pas la critique, la critique sportive, qu'on lui dise qu'il ait mal centré, qu'il peut mieux centrer, c'est une chose. Après, certains mots sont violents. je ne pense pas que ça ait la place dans un environnement sportif", a dit le sélectionneur.
Globalement, le poste de latéral reste un point faible dans le vivier bleu. Interrogé par l'AFP sur le sujet, le directeur technique national Hubert Fournier a reconnu un retard de la formation française à ce poste, qui a beaucoup évolué en cinq ans. "On n'a pas assez suivi la tendance. Il y a une vraie réflexion sur le futur de ce poste. Ce n'est pas simple, ça demande du temps".
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