Avant l'annonce en mai de la liste des joueurs pour le Mondial (du 14 juin au 15 juillet en Russie), certains Bleus ont quatre matches pour s'y porter candidats, deux en novembre, ce vendredi au Stade de France et contre l'Allemagne championne du monde mardi à Cologne, puis deux en mars.
"Je vais faire une équipe qui va commencer demain (vendredi), ce ne sera pas la même mardi. Il y en a qui rejoueront, je ne sais pas encore lesquels, ça va dépendre aussi du match. Avec la possibilité d'avoir six changements, ça permet de donner plus de temps de jeu", a annoncé Didier Deschamps jeudi en conférence de presse.
Face aux Gallois demi-finalistes de l'Euro-2016 mais privés de leur meilleur joueur Gareth Bale (convalescent) ainsi que de Coupe du monde, il devrait donc y avoir des expérimentations. Avec un risque d'expression collective hachée par de nombreux changements, on attendra la suite pour retrouver un fond de jeu.
Des revanchards partout
Verra-t-on des partitions individualistes? La séquence de novembre, délestée de la pression du résultat, n'est anodine pour personne. Les habituels remplaçants et les éléments intégrés à la faveur de forfaits doivent marquer des points. Mais plusieurs titulaires présents dans le groupe, en méforme, ont également une obligation de redresser la barre pour tuer les doutes.
Du côté des premiers, il y a les revanchards du secteur offensif: Nabil Fekir, sur un petit nuage à Lyon mais dans la grisaille en Bleu, Florian Thauvin, régulièrement convoqué en sélection mais qui n'y compte que dix minutes de jeu, Anthony Martial, revenu à Clairefontaine au bout d'un an d'absence et un Euro personnellement très décevant, et Alexandre Lacazette, qui ne parvient pas à convaincre en équipe nationale.
Le phénomène Kylian Mbappé, lui, voudra sortir par le haut de son léger creux avant de fêter ses 19 ans le 20 décembre.
Au milieu aussi, autour du taulier Blaise Matuidi, pressenti pour le capitanat vendredi, des joueurs voudront se montrer: Adrien Rabiot, qui brille au PSG mais reste sur une mauvaise impression en Bulgarie (entrée en jeu ratée et "peur" de se blesser...), Corentin Tolisso, qui au contraire a donné satisfaction en Bleu mais a perdu sa place au Bayern Munich, voire Steven N'Zonzi, convoqué pour la première fois à 28 ans.
Derrière, idem: Steve Mandanda quitte enfin son rôle de doublure et revient dans les cages, les jeunes Presnel Kimpembe et Benjamin Pavard guignent une première cape, le trentenaire Christophe Jallet veut arracher son étiquette de choix par défaut, tandis que les deux arrières gauches Layvin Kurzawa et Lucas Digne vont pouvoir se jauger.
Giroud, attention
Et puis il y a la colonne vertébrale, ou ce qu'il en reste en l'absence de nombreux joueurs majeurs (Lloris, Sidibé, Mendy, Kanté, Pogba, Payet, Lemar et Dembélé).
Dans cette ossature, Antoine Griezmann et Olivier Giroud traversent une période difficile. Le premier n'a plus marqué en club depuis plus d'un mois, et "DD" a pour la première fois évoqué une "concurrence poste pour poste", fournie par Fekir.
Deschamps lui a maintenu son statut de leader d'attaque. "Pourquoi il ne le serait plus? Aujourd'hui, il est moins bien. Mais Antoine a une expérience et un vécu, je sais ce qu'il est capable de faire", a lancé le sélectionneur. "Il fait partie des cadres de cette équipe. Ce n'est pas pour ça que je ne me pose pas la question de s'il va jouer les deux matches et 90 minutes. Libre à vous de remettre en cause le statut et la valeur d'Antoine Griezmann, ce n'est pas mon cas".
Giroud, lui, manque toujours cruellement de temps de jeu à Arsenal. Et comme toujours chez lui, malgré son expérience et ses états de service (68 sélections, 28 buts), l'avant-centre de 31 ans devra prouver qu'il mérite sa place de titulaire.
Derrière, Raphaël Varane, qui n'a repris l'entraînement collectif que mercredi, sera ménage vendredi "en prévision du match de mardi", dixit Deschamps. La charnière centrale devrait assembler Samuel Umtiti et Laurent Koscielny, qui compte prendre sa retraite internationale à l'issue du Mondial.
Avec là aussi, entre ces deux associés, un match dans le match. Comme l'a dit l'expérimenté Koscielny mardi à propos des jeunes, "je commence à être un peu vieux. Ils ont la vingtaine, plein d'années devant eux. Avec Sam', ils sont là, aux aguets". Finalement, tout le monde est aux aguets.
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