A partir de 11H30, Mme Pénicaud reçoit au ministère, en compagnie de ses collègues Jean-Michel Blanquer (Education) et Frédérique Vidal (Enseignement supérieur), les principaux leaders syndicaux et patronaux, les représentants des régions et ceux des chambres consulaires.
Cette première réunion est le début d'un processus qui doit aboutir à la remise d'un rapport aux trois ministres "fin janvier/début février". Entre-temps, quatre groupes de travail vont se mettre en place pour plancher sur "le parcours de l'apprenti", "les entreprises et l'apprentissage", "la gouvernance et le financement" et "l'offre de formation et de certification". Ils se réuniront quatre fois d'ici au 18 janvier.
Le gouvernement s'en inspirera pour rédiger le projet de loi qu'il compte transmettre au Parlement au printemps, pour une adoption définitive avant la fin de l'été.
La réforme devrait traduire la "révolution copernicienne" en matière d'apprentissage, a dit Muriel Pénicaud en début de semaine. Elle veut faire en sorte que le dispositif tourne "autour du jeune et de l'entreprise"
Selon la ministre, qui a emmené les partenaires sociaux en voyage d'étude au Danemark et en Suisse fin octobre, "les pays qui ont vaincu le chômage des jeunes, sont les pays qui ont un apprentissage d'excellence". En France, les effectifs d'apprentis ont culminé autour de 420.000 pendant l'année scolaire 2016-2017. Ils ne représentent que 7% des jeunes de 16-25 ans.
Si Laurent Berger (CFDT) a estimé que la réforme de l'apprentissage s'annonçait "sous de bons auspices", la CGT craint en revenche une réforme qui ne répondrait ni aux "besoins des jeunes et de leurs familles", ni aux "besoins de l'économie nationale en termes d'élévation des niveaux de qualification".
Côté patronal, la CPME compte sur la réforme pour réduire les "contraintes de sécurité" des mineurs en apprentissage, qui constituent, selon elle, un frein au développement du dispositif.
Quant aux régions, qui jouent aujourd'hui un rôle central, elles craignent de perdre leurs prérogatives au profit des partenaires sociaux des branches professionnelles.
"Le but de la concertation", selon Mme Pénicaud, est "d'abord de se mettre d'accord sur la situation actuelle, sur l'ambition". "Après on va discuter de qui fait quoi et comment", dit-elle.
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