"Il faut se départir de toute naïveté" concernant les jihadistes et les membres de leur famille dans les zones de combat irako-syrienne, a souligné sur franceinfo François Molins, à la tête du parquet antiterroriste.
Au retour de certains, "je n'ai pas perçu véritablement de regret dans ce que j'ai entendu", a-t-il ajouté, estimant que de manière générale "on est face à des gens qui sont plus déçus que repentis", a-t-il ajouté.
Interrogé mercredi sur l'épineuse question des "revenants", Emmanuel Macron avait relevé que "cela dépend à chaque fois des pays et des situations", provoquant l'inquiétude de leurs familles qui exhortent l'Etat français à les rapatrier pour ne pas en faire "des bombes à retardement".
D'après les estimations des services de renseignement, 690 jihadistes français se trouvent actuellement en Irak et en Syrie, dont 295 femmes et 28 mineurs de plus de 15 ans.
"Certains ont été formés au maniement des armes (et) dans le même temps les appels au jihad s'adressent aussi aux femmes et aux mineurs", a rappelé François Molins.
Le procureur a aussi mis en avant la souveraineté des Etats dans lesquels les jihadistes français ont été capturés.
"La France n'est pas seule. Ces gens-là ont été arrêtés dans des pays qui sont des Etats souverains", qui ont le droit "de décider s'ils veulent juger ces femmes et ces hommes ou au contraire (...) les rendre au pays de leur nationalité".
Il a aussi rappelé que toutes les personnes identifiées comme étant parties sur zone font l'objet d'une procédure judiciaire.
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