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Comme dans aucune autre commune confinée à l’intérieur du boulevard périphérique. Gorgées de soleil ou brûtalement arrosées par la pluie, elles rappellent à l’urbain pressé que l’ancien fief de Philippe Duron est une terre à part au sein de Caen la mer. Située au sud-ouest de l’agglomération, caressée par l’Orne à l’est et au sud, et par l’Odon au nord, qui la sépare notamment de Caen, Louvigny a malgré tout profité de la première décennie de ce XXIe siècle pour gonfler ses statistiques démographiques. Entre 2006 et 2010, c’est ici que la plus forte progression du nombre d’habitants a été enregistrée dans le Calvados : +48 % ! “D’ici à 2013 et l’ouverture d’une maison de retraite de 105 places, nous compterons près de 3 000 âmes, alors que nous n’étions que 1 800 en 1999”, précise le maire Patrick Ledoux, en poste depuis 2004.
Inondée 90 fois en 100 ans
La création d’une zone d’aménagement concerté a très largement contribué à cet essor démographique surprenant. Composé à la fois de logements sociaux et de biens réservés aux primo-accédants, le quartier du Long-cours est ainsi venu compléter l’offre immobilière confinée jusque-là au cœur de la commune. “Nos ancêtres n’étaient pas fous. Ils évitaient de construire à côté des cours d’eau”, plaisante Patrick Ledoux qui sait combien sa commune a souffert des intempéries. Louvigny a ainsi été inondée à 90 reprises au cours des cent dernières années. Des travaux achevés en 2004, pour un coût de 24 millions d’euros, ont permis de réduire les dégâts. En cas de crue, des barrières amovibles existent pour élever d’1,50 mètre la cote de débordement de l’Orne.
Extension vers l’ouest
“Nous arrivons à un tournant de l’histoire de Louvigny car nous ne savons pas si son intérêt est de poursuivre la construction de logements ou au contraire de stabiliser le parc immobilier”, assure le maire. Pour ne pas être bloqués quelle que soit la décision prise dans les prochaines années, les élus ont entamé une révision du plan local d’urbanisme. “J’aimerais bien que Louvigny reste entourée de terres agricoles comme c’est le cas aujourd’hui”, souligne un habitant croisé le long de l’Orne.
Quoiqu’il arrive, 40 % du territoire de la commune resteront inconstructibles car situés en secteur inondable ou sous la zone d’approche des avions atterrissant à Carpiquet. Hormis une extension sur sa partie ouest, la croissance immobilière de Louvigny est désormais limitée. Sur 564 hectares, seule une soixantaine d’entre eux sont constructibles.
Louvigny n’en a pas pour autant oublié de développer son activité commerciale. Elle a largement profité de la création en 1997 de la Départementale 405, qui part du Zénith de Caen pour aboutir au périphérique sud. A l’époque, 7 000 véhicules l’empruntaient par jour. Aujourd’hui ils sont plus de 20 000.
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- Repères
- Population. Les habitants de Louvigny s’appellent les Loupiaciens. La population a rajeuni à la faveur de la construction de près de 350 logements depuis 1999.
- Inondations. Louvigny a été touché 90 fois en 100 ans. Des barrières amovibles existent aujourd’hui pour élever de 1,50 mètre la cote de débordement de l’Orne.
- Immobilier. 24 % du parc immobilier de Louvigny est composé d’HLM. Un quartier “d’éco-bâtisseurs” est en construction : 13 familles y abriteront à terme.
- Moulins. Louvigny comptait jadis plusieurs moulins dressés le long du chemin des meuniers. Il est aujourd’hui protégé par une zone de 15 mètres de chaque côté.
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