Un homme originaire du Doubs, suspecté d'être le meurtrier de la jeune femme, était en cours de présentation jeudi matin au tribunal de Besançon, en vue de sa mise en examen pour "meurtre", a indiqué une source judiciaire à l'AFP.
Il est soupçonné d'avoir été le client de cette jeune prostituée roumaine, d'après des sources concordantes.
Son interpellation intervient près d'un an après la découverte du corps dénudé d'une femme d'une vingtaine d'années, le 15 décembre 2016, dans un coin reculé de la forêt du Frasnois, dans le Haut-Jura.
La procureure de Besançon, Edwige Roux-Morizot, donnera jeudi à 16H00 une conférence de presse au tribunal de grande instance de Besançon, en présence du Procureur du ministère public central du canton de Vaud, Christian Bauffat, et un responsable de la police cantonale vaudoise, Jean-Christophe Sauterel.
Le corps de cette femme menue, qui portait des cheveux teints en roux, coupés au carré, avait été retrouvé par des bûcherons, près de la cascade du Hérisson, à proximité de la frontière suisse. Les coups avaient rendu son visage méconnaissable.
Le cadavre présentait 26 coups de couteau plus ou moins appuyés au niveau du flanc et des cervicales gauches, dont aucun n'a été mortel. Pour les enquêteurs, ils étaient plutôt destinés "à faire souffrir", avait indiqué à l'époque le procureur de Lons-le-Saunier, Jean-Luc Lennon.
Le décès avait, en revanche, été causé par de multiples coups portés au visage, dont les os et les dents étaient brisés, d'après les conclusions de l'autopsie.
Un an d'enquête
Pour tenter d'identifier la victime, l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) a dû effectuer une minutieuse reconstitution faciale de la jeune femme pour établir son portrait-robot en 3D. Un appel à témoins avait pu être diffusé très largement en Europe.
En parallèle, les gendarmes de la section de recherches de Besançon ont repris une par une les 800 enquêtes pour disparitions inquiétantes recensées en France pour tenter de l'identifier.
Mais pendant de longs mois ni famille, ni amis, ni aucune connaissance n'avaient signalé la disparition de cette jeune femme, peu de temps avant Noël. Son identité restait un mystère.
Une cellule d'enquête permanente, d'une demi-douzaine de gendarmes, avait été mise en place pour tenter d'élucider cette affaire difficile.
L'ADN et les empreintes digitales de la victime ont enbsuite été diffusés à plus d'une vingtaine de pays du continent européen. Mais aucun fichier ADN ne correspondait à l'inconnue du bois du Frasnois.
C'est finalement au terme de près d'un an d'investigations, menées en coopération avec la police du canton de Vaud en Suisse, que les enquêteurs ont réussi à identifier la victime et son meurtrier présumé.
A LIRE AUSSI.
Assassinat de Kim Jong-Nam: un Nord-Coréen arrêté en Malaisie
Assassinat de Kim: la Malaisie exige des échantillons ADN
Assassinat de Kim: la Malaisie exige des échantillons ADN
Maëlys toujours introuvable et un suspect qui nie l'avoir enlevée
Les obsèques d'Alexia Daval célébrées dans l'intimité à Gray
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.