Lundi 6 novembre 2017, l'État a été condamné par le tribunal administratif de Caen (Calvados) à payer 365 726 € à deux sous-officiers grièvement blessés dans l'explosion d'une roquette décorant un bureau militaire sur le site du 18e régiment de transmissions de Bretteville-sur-Odon. L'épouse de l'un d'eux devra également être dédommagée.
Amputé des deux jambes
"L'absence de vérification quant à la neutralisation de cette arme constitue une faute de la part des services de l'armée" qui "engage la responsabilité de l'Etat" selon le tribunal. Le drame s'est déroulé le 4 octobre 2007, sur un site militaire aujourd'hui fermé. Une partie de l'immeuble a été soufflée. L'explosion avait également fissuré les murs porteurs.
Le détenteur de la roquette, le sous-officier Alain, a eu le corps criblé de 70 éclats de métal. Il ne lui restera que peu de séquelles. Mais une autre victime a été amputée des deux jambes. Et une troisième est devenue sourde. Seul le sous-officier a été mis en cause.
Le 17 décembre 2007, à l'audience du tribunal correctionnel de Caen, le prévenu affirme qu'il a ramené l'arme d'un camp d'entraînement du Var. Il la pensait démilitarisée. Les victimes estiment qu'il a ramené "son trophée de guerre" à la fin de ses états de service aux Emirats Arabes Unis, illégalement. Cela porterait son degré d'imprudence et donc de responsabilité à son maximum.
Début 2008, la cour d'appel de Caen a ramené sa peine à trois mois de prison avec sursis.
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