A 36 ans, Flanagan a signé le succès le plus retentissant de sa carrière dans un marathon. Elle a mis fin, en accélérant à sept kilomètres de l'arrivée, au règne de la Kényane Mary Keitany qui avait remporté les trois dernières éditions de l'épreuve new-yorkaise.
Sur le podium, elle n'a pas réussi à maîtriser ses larmes, entre émotion d'avoir remporté l'un des marathons les plus prestigieux de la planète et d'avoir vécu, aux côtés des New Yorkais, une semaine éprouvante.
"Je rêvais de gagner une course comme celle-là depuis que je suis gamine, je n'arrive pas décrire ce que je ressens", a expliqué la vice-championne olympique 2008 du 10.000 m qui s'est imposée en 2 h 26 min 53 sec.
"Les derniers jours ont été difficiles pour les New-Yorkais, pour notre nation et je me disais pendant la course qu'il n'y aurait pas de plus beau cadeau que de donner le sourire à notre pays (avec une victoire", a-t-elle expliqué.
Malgré le premier attentat depuis les attaques du 11-Septembre commis par un Ouzbek de 29 ans se réclamant du groupe jihadiste Etat islamique, le maire de la ville Bill de Blasio avait décidé de maintenir l'épreuve, tout en renforçant les mesures de sécurité.
Kamworor contrarie Kipsang
"Voir cette épreuve qui réunit des gens du monde entier, de cultures différentes se disputer est le pire des cauchemars pour les terroristes", a déclaré le maire de New York avant le départ de l'épreuve réunissant 50.000 coureurs et deux millions de spectateurs.
"Cette journée est incroyable importante pour New York et le pays tout entier (...) Nous envoyons un message au monde entier", a estimé M. de Blasio.
"J'y ai beaucoup pensé quand cela commençait à faire mal", a admis Flanagan qui, cette semaine, avait rappelé qu'elle avait participé au marathon de Boston 2013 frappé par deux explosions près de la ligne d'arrivée qui ont tué trois personnes et fait 170 blessés.
Pour décrocher la première victoire d'une Américaine à New York depuis 1977, Flanagan a attaqué au culot la grande favorite, Keitany, alors qu'elle n'était plus que trois à pouvoir viser la victoire.
Elle a fait la différence dans Central Park, la portion la plus valonnée, pour devancer Keitany d'une minute et une seconde et l'Ethiopienne Mamitu Daska d'une minute et 15 secondes.
L'épreuve masculine a été remportée par le Kényan Geoffrey Kipsang Kamworor qui, à 24 ans, s'est offert sa première victoire dans un marathon à sa septième participation.
Il a bouclé les 42,195 km en 2 h 10 min 53 sec, devant le grand favori et ancien détenteur du record du monde du marathon, son compatriote Wilson Kipsang (2 h 10 min 56 sec) et l'Ethiopien Lelisa Desisa (2 h 11 min 32 sec).
Kamworor qui a résisté au retour de Kipsang dans le final, est loin d'être un inconnu: il avait terminé 2e de l'épreuve en 2015 et compte à son palmarès deux titres de champion du monde de cross-country et un en semi-marathon.
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