Il y a quinze jours, ses chances de rester étaient quasiment nulles. Malgré quatre victoires de rang, toutes compétitions confondues, elles ne sont que marginalement plus grandes après le départ du président du club breton, remplacé par Olivier Létang, ancien directeur sportif du Paris SG, qui prendra les titres de président délégué et manager général du club, propriété de la famille Pinault.
"Écoeuré", "surpris", "un peu KO" vendredi soir, à l'annonce du départ de Ruello, présenté par l'intéressé comme une "démission", Gourcuff était aussi manifestement dans le déni. Les médias unanimes avaient en effet, il y a un peu plus de deux semaines, anticipé le changement à la tête du Stade Rennais et annoncé le nom de son nouveau patron.
Si Gourcuff n'a jamais formellement lié son sort à celui de son président, les deux hommes étaient lié bien au-delà du foot. "Je suis venu ici pour un projet de club, une identité de jeu (...) Comment voulez-vous que le projet puisse exister si le président démissionne ? Ce projet là, forcément, je suspecte qu'il sera mis à mal", a-t-il estimé.
Gourcuff est-il Létang-compatible?
Dans son communiqué, René Ruello espérait que son successeur "aura(it) la sagesse, la patience et l'intelligence de poursuivre, avec Christian Gourcuff, le travail qu'il a commencé", mais la compatibilité entre les deux hommes ne saute pas aux yeux.
"Ses idées ? Bah déjà il travaille dans une agence d'agents, je crois", a simplement répondu Christian Gourcuff lorsqu'on lui a demandé s'il connaissait les conceptions de son futur patron sur le football.
Directeur sportif du PSG made in QSI, puis directeur général de Sports Invest, structure d'agents basée à Londres, Létang, ancien joueur du Mans, représente le football mondialisé et hyper-financiarisé du XXIe siècle que Gourcuff exècre.
Sous contrat jusqu'en 2019, le technicien est pourtant sportivement en position de force. "J'ai un groupe de joueurs exemplaires. Exemplaires dans le travail, et ce soir ils ont donné une belle leçon de générosité, de solidarité", a-t-il souligné après la victoire (1-0) sur Bordeaux.
"On va avoir des joueurs qui vont revenir (de blessure) après la trêve internationale. Il fallait passer ce moment difficile. On l'a fait, avec l'apport des jeunes, l'apport du groupe qui a été exemplaire dans l'investissement et on va avoir une équipe qui sera certainement beaucoup plus maîtresse de son football qu'on ne l'a été ce soir", a-t-il encore souligné.
Pourtant, comme il y a quelques semaines, le nom de Christophe Galtier comme successeur potentiel de Gourcuff était encore sur toutes les lèvres, vendredi soir au Roazhon Park.
La vague du renouveau pourrait aussi emporter d'autres responsables du club et notamment le recruteur en chef Jean-Luc Buisine, au bilan très mitigé.
L'ancien joueur Sylvain Armand, qui a terminé sa carrière à Rennes et qui a connu Olivier Létang une saison au PSG, pourrait bien devenir directeur sportif.
Deux amis d'enfance de François-Henri Pinault vont prendre du galon: Jacques Delanoë, publicitaire, qui deviendra président non-exécutif, et le chef d'entreprise Christophe Chenut, qui entrera au conseil d'administration, à compter du 7 novembre.
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