"Le moment est venu pour tous les démocrates de s'unir. Pour la Catalogne, pour la liberté des prisonniers politiques et la République" indépendante de la riche région du nord-est espagnol, a écrit le dirigeant séparatiste sur son compte Twitter.
M. Puigdemont a annoncé la veille à la télévision publique belge RTBF être "disposé" à être candidat à ce scrutin convoqué par le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, qui a destitué l'exécutif catalan et placé la région sous tutelle quelques heures après la proclamation de la "République de Catalogne" le 27 octobre.
M. Puigdemont renvoie dans son tweet vers une pétition en ligne appelant à la constitution d'une "liste unitaire" indépendantiste et qui avait recueilli samedi plus de 14.000 signatures.
Sous la menace de poursuites en Espagne pour rébellion, sédition et détournement de fonds publics notamment, M. Puigdemont et quatre conseillers (ministres) de son gouvernement destitué sont visés par un mandat d'arrêt européen émis vendredi soir par une juge madrilène de l'Audience nationale, tribunal siégant à Madrid.
La magistrate a inculpé et écroué jeudi à l'issue de leur audition huit autres membres du cabinet Puigdemont, dont le vice-président Oriol Junqueras.
Un neuvième - qui avait démissionné avant la proclamation de la "République" - a été inculpé mais libéré sous caution.
M. Puigdemont, qui continue de se présenter comme le président "légitime" en exil de la Catalogne, appartient au PDeCAT (Parti démocrate européen catalan, conservateur indépendantiste). Le parti a gouverné la Catalogne pendant une large partie de l'ère démocratique moderne sous le nom de CiU (Convergencia y Unión), mais les sondages ne le placent qu'en 4e ou 5e position aux élections du 21 décembre.
Le PDeCat et la gauche indépendantiste (ERC, Gauche républicaine de Catalogne), réunis au sein de la coalition "Ensemble pour le oui", ont gouverné ensemble entre 2015 et leur destitution le 27 octobre.
Mais les dissensions entre les deux alliés ont été très fortes ces derniers mois et ERC, favori des élections selon les derniers sondages, se présente en position de force.
Dans un article rédigé dans la perspective de son incarcération publié vendredi, son leader, Oriol Junqueras, a dit sa préférence pour des listes séparées.
"Que chaque parti s'efforce de réaliser le meilleur résultat possible et que l'unité d'action et une stratégie concertée soit ce qui nous rassemble, dans le respect de toutes les sensibilités", a-t-il écrit.
L'ERC se réunit ce samedi et pourrait clarifier sa position.
Les partis souhaitant se présenter en coalition le 21 décembre ont jusqu'au 7 novembre inclus pour se déclarer.
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