La veille, l'Espagnol de 31 ans avait manifestement souffert en huitièmes de finale face à l'Uruguayen Pablo Cuevas, qu'il avait fini par écarter en trois sets (6-3, 6-7 (5-7), 6-3) et plus de deux heures de match. Il était apparu emprunté dans ses déplacements, grippé au service et manquant de précision à la volée, et s'était fait poser un bandage sous le genou droit avant la dernière manche.
"Hier (jeudi), la douleur était très forte mais ce n'était pas le moment d'arrêter. J'ai reçu un traitement hier soir pour essayer de jouer aujourd'hui (vendredi). Malheureusement, c'est impossible", a regretté Nadal en conférence de presse.
Ce forfait pose la question de son état de forme à dix jours du dernier rendez-vous de l'année, le Masters à Londres (12-19 novembre), qui réunit les huit meilleurs joueurs de la saison. Le Majorquin n'a pas voulu se projeter dans l'immédiat mais n'a pas non plus caché sa priorité.
"Je vais suivre mon traitement et faire tout ce que je peux pour jouer à Londres, mais je ne peux pas en parler maintenant", a déclaré Nadal.
Avant d'ajouter : "Pour moi, la question, ce n'est pas Londres, c'est à plus long terme. Je vais faire le traitement qui me permettra de jouer au tennis le plus longtemps possible."
Bercy lui échappe toujours
Ce n'est pas la première fois que ses genoux lui jouent des tours. Le droit l'a régulièrement handicapé entre 2008 et 2010, l'obligeant à s'éloigner plusieurs mois du circuit, mais c'est le gauche qui l'avait forcé à écourter sa saison en 2012, dès Wimbledon, après son élimination au deuxième tour.
On savait que son genou droit grinçait de nouveau depuis quelques semaines. Vainqueur à Pékin puis finaliste à Shanghaï - battu par Roger Federer pour la quatrième fois de la saison - cet automne, Nadal avait renoncé à s'aligner à Bâle la semaine dernière.
Lui met cette blessure sur le compte de la fatigue accumulée tout au long de la saison, qui l'a vu réussir un formidable retour au plus haut niveau, marqué par la "decima" à Roland-Garros et un seizième sacre en Grand Chelem à l'US Open, après deux années loin de ses standards, entre poignet douloureux et crise de confiance.
"C'est simplement que l'année a été longue. J'ai joué beaucoup de matches. Nous sommes à la fin de la saison, ce genre de choses arrive", a-t-il estimé.
Nadal n'oubliera pas que sa semaine parisienne avait parfaitement commencé : sa première victoire face au Sud-Coréen Chung Hyeon mercredi l'avait assuré de finir l'année sur le trône de N.1 mondial pour la quatrième fois de sa carrière, après 2008, 2010 et 2013. Une première pour un trentenaire.
Mais Bercy ne lui réussit décidément pas et va donc rester un des rares Masters 1000 échappant à son palmarès.
Déjà privé de Federer, forfait de dernière minute, ou encore de Novak Djokovic et Andy Murray, qui ont mis un terme précoce à leur saison, le tournoi, lui, perd encore une tête d'affiche.
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