Ces conclusions contredisent les déclarations de nombreux membres de l'administration Trump, y compris celles du Président, très ambigu sur le sujet.
Ce document, "Fourth National Climate Assessment", (Quatrième évaluation nationale du climat), mandaté par le Congrès, est publié tous les quatre ans.
Il a été approuvé par l'Académie américaine des sciences et devait recevoir le feu vert de la Maison-Blanche pour être rendu public.
Durant sa campagne électorale Donald Trump avait qualifié le réchauffement climatique de "canular chinois" pour pénaliser l'économie américaine avant d'annoncer en juin le retrait des Etats-Unis de l'Accord de Paris sur le climat.
La température moyenne aux Etats-Unis a augmenté rapidement depuis 1980 et les récentes décennies ont été les plus chaudes depuis les 1.500 dernières années, selon une mouture préliminaire de ce rapport, auquel ont contribué des scientifiques de treize agences fédérales et révélé en août par le New York Times.
Ils ont conclu que les Américains ressentent d'ores et déjà les effets du réchauffement climatique.
Aux Etats-Unis, le rapport conclut avec un degré "très élevé" de certitude que le nombre de nuits très froides avait diminué depuis les années 1960 tandis que la fréquence de journées chaudes et caniculaires avait augmenté.
Le rôle de l'homme
Les auteurs du document soulignent que des milliers d'études effectuées par des dizaines de milliers de scientifiques, ont constaté et mesuré le réchauffement climatique au sol, dans les océans et dans l'atmosphère.
"De nombreux indices montrent que les activités humaines, surtout les émissions de gaz à effet de serre, sont principalement responsables du changement du climat observé récemment", ont-ils écrit, estimant "extrêmement probable que l'influence humaine est une cause dominante du réchauffement observé depuis le milieu du XXe siècle".
Ces conclusions contredisent directement les affirmations de M. Trump et de membres de son administration dont notamment Scott Pruitt, le directeur de l'Agence de protection de l'environnement (EPA), un climato-sceptique proche du secteur des énergies fossiles.
Selon ce dernier, la contribution humaine au changement du climat est "incertaine" et la capacité de prévoir ses effets est de ce fait limitée.
Citée par le New York Times, Katharine Hayhoe, professeur de science politique à l'Université Texas Tech, une des scientifiques ayant travaillé sur le document, a jugé qu'il s'agissait "du rapport le plus complet à ce jour sur la science du climat" devant être publié.
Le rapport complet et mis à jour doit être divulgué vendredi à 18H00 GMT par l'Agence nationale océanique et atmosphérique (NOAA).
Le "Climate Science Special Report" qui fait partie de l'évaluation nationale du climat (National Climate Assessment) "est un examen de la science du changement climatique qui fait autorité et se concentre sur les Etats-Unis", a précisé la NOAA dans un communiqué avant la publication.
"Il sert de fondement dans les efforts d'évaluation des risques liés au climat et pour aider à mieux s'y préparer", ajoute l'agence.
Le sénateur démocrate Al Franken (Minnesota) et huit de ses collègues ont envoyé cette semaine une lettre au président Trump lui demandant d'indiquer "quelles mesures avaient été prises pour garantir que ce rapport scientifique sur le climat soit protégé de toutes interférences politiques".
Ce groupe de sénateurs a également exhorté l'administration Trump à agir en réponse aux conclusions du rapport.
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