Le Brésil, qui accueille l'événement, l'Egypte, la Georgie, l'Allemagne, l'Islande, le Japon, les Pays-Bas, l'Australie et le Qatar sont les pays dont les avancées laissent entrevoir qu'ils rempliront les objectifs fixés par l'OMS en 2016.
"Pour la plupart des autres pays, il sera pratiquement impossible d'atteindre ces objectifs sans l'implantation de politiques pour améliorer l'accès au diagnostic et aux traitements", a expliqué Homie Razavi, directeur du Centre d'Analyse des Maladies (CDA), basé aux Etats-Unis.
L'hépatite, qui cause 1,3 million de décès par an dans le monde, est une inflammation du foie provoquée par un virus. Il en existe cinq types, même si la B et la C sont responsables de plus de la moitié des nouveaux cas de cancers du foie, selon l'OMS.
La principale raison de la propagation du virus est due au fait que la plupart des personnes infectées ignorent qu'elles le sont, d'où l'importance de la réalisation de tests à grande échelle.
Lors de la cérémonie d'ouverture du Sommet, le ministre brésilien de la Santé Ricardo Barroso a annoncé la distribution de 12 millions de tests en 2018, pour un total de 200 millions d'ici 2030, l'équivalent de la population du pays.
'Menace pour la santé publique'
Au niveau mondial, seuls 9% des malades touchés par l'hépatite B savent qu'ils ont contracté l'infection, selon l'OMS. Concernant l'hépatite C, ce taux atteint à peine 20%.
"La grande majorité des personnes infectées n'ont pas effectué des tests et seul 1% d'entre eux ont accès aux traitements", à cause du coût élevé des médicaments, explique Charles Gore, président de l'Alliance Mondiale contre l'hépatite (WHA), qui organise le sommet aux côtés de l'OMS et du gouvernement brésilien.
Plus de 200 spécialistes du monde entier participent à ce sommet, dont l'objectif annoncé est "l'élimination de l'hépatite", qui touche plus de 325 millions de personnes dans le monde, "en tant que menace pour la santé publique".
L'hépatite B se transmet surtout de la mère à l'enfant, et est notamment présente dans l'Asie de l'est et du sud-est ainsi qu'en Australie, où 115 millions de cas sont signalés. La deuxième grande région touchée par est l'Afrique, avec 60 millions de cas.
L'hépatite C, qui se contracte par le sang ou les fluides corporels, est surtout présente dans les pays orientaux (15 millions de cas), en Europe (14 millions), en Afrique (11 millions) et en Asie du sud-est (10 millions).
Médicaments trop chers
L'OMS annoncé mardi qu'un nombre croissant de patients avait eu accès aux traitements ces deux dernières années, avec trois millions de personnes soignées contre l'hépatite C, et 2,8 millions en 2016 contre la B.
"Ces résultats nous donnent l'espoir que l'élimination de l'hépatite puisse devenir une réalité", affirme Gottfried Hirnschall, directeur du programme mondial de lutte contre l'hépatite à l'OMS.
Mais des millions de personnes ne parviennent toujours pas à se soigner, à cause du coût trop élevé des médicaments, principalement dans des pays en développement.
"À quoi cela sert de fabriquer un médicament de pointe si personne ne peut l'acheter? Même certains gouvernement ont du mal à proposer ces traitements dans le cadre de leur système de santé public", renchérit Jessica Burry, responsable de la campagne d'accès aux médicaments de Médecins Sans Frontières (MSF).
Le prix de douze semaines de traitement s'élève en moyenne à 6.213 dollars au Brésil, d'après les chiffres de Coalition Plus, une association spécialisée dans la lutte contre le HIV et l'hépatite.
A LIRE AUSSI.
Homosexuels: toujours trop d'infections VIH et de plus en plus de MST
Zika n'est plus une "urgence de santé publique mondiale"
Afrique: premier test à grande échelle pour un vaccin antipaludique
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.