"Pas d'honneur pour les violeurs", ont-elles scandé au passage de Roman Polanski, venu présenter son dernier film, "D'après une histoire vraie", pour lancer cette rétrospective de son oeuvre.
Les deux femmes, portant dans le dos l'inscription "Very Important Pedocriminal" ont été rapidement évacuées de l'entrée de la Cinémathèque et ont continué à manifester à l'extérieur du bâtiment.
"Apprécier un artiste ne signifie pas taire ses crimes !" a estimé de son côté Sanaa Beka, venue manifester comme quelques dizaines de personnes à l'appel d'associations féministes.
"Si violer est un art, donnez à Polanski tous les César", pouvait-on également lire lundi soir sur les quelques banderoles s'affichant devant l'institution culturelle, tandis que des manifestants scandaient à voix haute "Assez de ceux qui veulent protéger les agresseurs".
Sous la pression de féministes, Roman Polanski avait dû en début d'année renoncer à présider la cérémonie des César, des récompenses décernées chaque année en France par les professionnels du cinéma.
Malgré les protestations, la Cinémathèque a elle refusé de plier, vantant son "indépendance". L'institution présidée par le réalisateur Costa-Gavras a affirmé qu'elle "n'entend se substituer à aucune justice" et a dénoncé une demande de "censure pure et simple".
Quant à la ministre de la Culture Françoise Nyssen, elle s'est refusée à condamner l'oeuvre du réalisateur multirécompensé de "Rosemary's baby" et du "Pianiste". "Il s'agit d'une oeuvre, il ne s'agit pas d'un homme, je n'ai pas à condamner une oeuvre".
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