Très attaché à l'histoire de son sport, le Britannique de 32 ans, rejoint au palmarès de la F1 Vettel et le Français Alain Prost, et n'est plus devancé que par l'Allemand Michael Schumacher (7 titres) et l'Argentin Juan Manuel Fangio (5 couronnes).
"Ca ne semble pas réel", a-t-il expliqué à l'arrivée avant de rejoindre son stand, drapeau britannique sur le dos, poursuivi par quelques sympathiques fans mexicains.
"Merci à mon équipe qui a été incroyable depuis cinq ans, je suis fier d'en faire partie", a salué Hamilton, arrivé à Mexico avec 66 points d'avance, et qui n'avait besoin que d'une cinquième place dans le pire des cas pour lui, à savoir une victoire de Vettel.
On s'attendait donc à un sacre ronronnant, sur la foi des statistiques, mais à la place on a eu droit à une course palpitante, remportée par le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull), et marquée par un départ de folie.
Roues contre roues dans la longue ligne droite des stands, Verstappen, Vettel et Hamilton se sont ensuite engagés dans cette ordre dans les premiers virages.
Course contre la montre
Mais Vettel, parti en pole, a compliqué la situation en touchant successivement Verstappen et Hamilton dans les deux premiers virages.
L'Allemand a été contraint de changer son aileron avant, alors que le Britannique, souffrant d'une crevaison du pneu arrière droit, a échappé de peu à l'abandon en revenant prudemment à son garage une dizaine de secondes plus tard.
"Je ne sais pas ce qui s'est passé au départ, mais je n'ai pas baissé les bras", a expliqué le pilote Mercedes.
L'équation était alors simple en forme de course contre la montre: Vettel devait finir dans les deux premiers pour conserver une chance et, dans ce cas de figure, Hamilton devait donc au moins remonter en 5e position pour être titré.
Contraint de prendre tous les risques, le pilote Ferrari doublait le peloton à toute vitesse quand Hamilton, dont la monoplace portait les stigmates du choc initial, se montrait plus prudent.
A dix tours de l'arrivée, Vettel était 4e, à 50 secondes du 2e, le Finlandais Valtteri Bottas (Mercedes), tandis que son rival n'occupait que le 10e rang.
"Mamma Mia, c'est trop!", s'est alors exclamé l'Allemand à la radio, faisant une croix sur le titre.
La ferveur mexicaine
En compétiteur absolu, Hamilton avait affirmé viser la victoire lors des trois dernières courses.
Auteur d'une belle passe d'arme dans les derniers tours avec l'Espagnol Fernando Alonso (McLaren-Honda), il se contentera sans doute de cette 9e place pour savourer cette quatrième couronne, au vu des circonstances.
Et il ne pouvait rêver d'un plus bel écrin pour accueillir ce troisième sacre avec Mercedes.
Les plus de 100.000 personnes, venues dimanche sur l'Autodrome des Frères Rodriguez, tracé dans un parc de la capitale mexicaine, ont fait résonner leur ferveur dans des tribunes dignes d'un stade de foot, qui accueilleront également l'IndyCar en 2018.
La F1, notamment grâce au héros local Sergio Pérez, 7e dimanche, jouit d'une énorme popularité au Mexique.
"Les supporters mexicains sont les meilleurs du monde", a ainsi souligné Hamilton, qui s'est fendu d'un "Viva Mexico!", quelques minutes avant que le DJ néerlandais Hardwell n'enflamme le circuit.
Une heure avant, au 19e tour, l'émotion était forte lorsque les spectateurs ont levé le poing en hommage aux victimes du tremblement de terre de septembre.
De son côté, vainqueur brillant de son 3e GP en carrière, Verstappen, 20 ans, a pris date. Hamilton devra se méfier dès l'an prochain du prodige, récemment prolongé avec les pleins pouvoirs chez Red Bull.
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