Moins d'une heure auparavant, à 11H40, "JFK" était arrivé à bord de l'avion présidentiel Air Force One pour une visite officielle à Dallas, dans le sud des Etats-Unis. Pour préparer l'élection présidentielle de 1964, il voulait forcer les politiciens démocrates locaux à s'unir pour améliorer les chances de séduire des électeurs souvent hostiles.
Sa femme Jackie l'accompagne pour son premier déplacement depuis la mort de leur nouveau-né Patrick, le 9 août. A Dallas, quelque 200.000 personnes enthousiastes sont massées le long du parcours du cortège officiel.
"JFK" prend place à l'arrière de la limousine présidentielle, une imposante Lincoln bleu nuit blindée mais, ce jour-là, décapotée. Jackie Kennedy, une gerbe de roses rouges dans les bras, s'installe à son côté. Le gouverneur du Texas, John Connally, et son épouse Nellie occupent les sièges situés devant le couple présidentiel.
"Ils vont nous tuer tous"
Dans le centre-ville, la limousine pénètre dans Elm Street et atteint le carrefour de Dealey Plaza, dominé par un immeuble en briques rouges: le Dépôt de livres scolaires du Texas.
Brusquement, des coups de feu claquent. Nellie Connally raconta par la suite: "J'ai entendu un bruit très fort. Je me suis tournée vers le bruit, puis vers le président. J'ai vu ses mains monter vers son cou. Il ne disait rien. Alors, le deuxième tir a frappé John Connally qui a dit: "+Mon Dieu, ils vont nous tuer tous+. Puis il est tombé en avant et le sang a jailli. J'ai tiré John sur mes genoux. Il y a eu alors un troisième tir".
La voiture fonce vers l'hôpital Parkland. Malgré les soins de quatorze médecins, Kennedy est déclaré officiellement mort à 13H00.
Lyndon Johnson devient immédiatement le 36e président des Etats-Unis et prête serment dans l'avion présidentiel, avant de rejoindre Washington.
A 13H50, Lee Harvey Oswald, employé dans le Dépôt de livres scolaires du Texas, d'où sont partis des coups de feu, est arrêté dans un cinéma.
Cet ancien Marine tireur d'élite aurait abattu un policier ayant tenté de l'arrêter. Les enquêteurs pensent rapidement qu'il est l'auteur de l'assassinat.
Oswald abattu à bout portant
Le 24 novembre, la presse, dont l'envoyé spécial de l'AFP à Dallas François Pelou, se masse dans le sous-sol du commissariat pour assister au transfert d'Oswald à la prison du comté.
Le détenu s'avance, sous escorte, pour rejoindre le véhicule de transfert, lorsqu'un homme s'extrait de l'attroupement et lui tire dessus à bout portant, provoquant la confusion générale, sous l'oeil des caméras de télévision.
Le tireur est Jack Ruby, un patron de cabaret, indicateur de la police lié à la mafia, qui s'était mêlé aux journalistes.
L'envoyé spécial de l'AFP expliquera avoir vu "sur la poitrine, sur le pullover noir que portait Oswald (...) le petit éclair du révolver de son assassin". Ruby "m'a bousculé pour aller tuer Oswald. Il a tiré pas pour le blesser, dans un accès de colère, mais pour le tuer".
Oswald "a été le premier à voir arriver son assassin. C'est pourquoi, j'ai toujours eu l'impression qu'ils se connaissaient", dira François Pelou.
Oswald, 24 ans, meurt peu après au Parkland Hospital, comme "JFK" deux jours plus tôt.
Le 25 novembre des funérailles majestueuses ont lieu à Washington, menées en tête de cortège par Jackie Kennedy et les enfants du couple, Caroline, qui aura 6 ans deux jours plus tard, et "John John", qui fêtait ses 3 ans le jour-même.
A LIRE AUSSI.
Du fracassant dans les dossiers Kennedy? Peu probable, selon les experts
Trump autorise la publication des documents sur l'assassinat de Kennedy
Donald Trump: "J'ai tendance à avoir raison"
L'Amérique rend hommage à John Glenn, héros de la conquête spatiale
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.