"Les deux demandes sont rejetées", a indiqué à l'AFP le procureur général de Dijon Jean-Jacques Bosc. Les deux septuagénaires demandaient à pouvoir rentrer chez eux dans deux procédures distinctes.
Brièvement écroués en juin, ils avaient été remis en liberté, avec l'obligation de résider séparément et loin de leur domicile vosgien.
Vendredi matin, l'avocat de Jacqueline Jacob, Me Alexandre Bouthier, a plaidé devant la chambre de l'instruction, en l'absence de sa cliente, pour la mainlevée de son contrôle judiciaire.
Marcel Jacob sollicitait pour sa part une simple modification de son contrôle judiciaire. Sa requête a été plaidée mercredi devant la juridiction, dont la présidente, Claire Barbier, est en charge du dossier.
Dans les deux cas, le procureur général s'est opposé à toute modification du contrôle judiciaire en arguant notamment que les époux doivent être entendus séparément en novembre et que des investigations restent à faire sur leur emploi du temps de l'époque.
"Malheureusement on s'attendait (à cette décision), car on ne maîtrisait pas le calendrier", a réagi Me Bouthier, ajoutant que la justice invoque "avec une certaine mauvaise foi" les auditions à venir. "Elle aurait très bien pu nous entendre avant."
Pour sa cliente, une deuxième audience est d'ores et déjà programmée, le 20 novembre, pour demander non plus la mainlevée mais simplement la modification de son contrôle judiciaire. "Nous avions un fusil à deux coups (...) nous misons toutes nos billes sur cette nouvelle audience", a indiqué Me Bouthier.
La défense de Marcel Jacob avait pour sa part indiqué envisager un pourvoi en cassation en cas de rejet de la demande de modification du contrôle judiciaire.
L'arrestation des Jacob, jamais inquiétés auparavant, avait relancé en juin une affaire qui reste un mystère depuis la mort du garçonnet de 4 ans, retrouvé pieds et poings liés dans les eaux de la Vologne il y a plus de 33 ans.
Les époux Jacob sont soupçonnés d'avoir été les "corbeaux" de l'affaire, auteurs de plusieurs lettres anonymes très bien renseignées, et d'être impliqués dans le rapt et la mort de Grégory, dans le cadre d'un "acte collectif" qu'ils contestent.
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