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Hérouville-Saint-Clair. Violences conjugales : "Elle était hystérique", assure le prévenu

Lundi 4 janvier 2016 une femme, frappée par son compagnon, appelle à l'aide depuis son balcon à Hérouville Saint Clair au nord de Caen (Calvados). L'homme a comparu le mercredi 25 octobre 2017 devant le tribunal de grande instance de Caen.

Hérouville-Saint-Clair. Violences conjugales : "Elle était hystérique", assure le prévenu
Le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) - Joëlle Briant

Mercredi 25 octobre 2017 un quadragénaire a été jugé par le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour violences conjugales commises le lundi 4 janvier 2016 à Hérouville Saint Clair.

"Elle était hystérique"

Une dispute éclate au sein d'un couple, l'homme frappe alors sa compagne qui appelle à l'aide de son balcon. "Elle était hystérique, c'était pour la calmer" dira-t-il aux gendarmes. "Ce n'est pas la première fois, rétorque-t-elle, les violences sont régulières, il m'attrape par le cou, me gifle, me menace de mort."

Cela lui vaudra 3 jours d'incapacité totale de travail et trois semaines d'arrêt maladie. Se portant partie civile elle réclame 3 000 euros de pretium doloris et 1 500 euros de préjudice moral souffrant d'un choc psychologique important.

Grosse problématique avec la violence

"Vous vous déresponsabilisez en disant que vous frappez pour la calmer", constate la procureure qui ajoute que le prévenu a une grosse problématique avec la violence, ayant déjà été condamné et incarcéré pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Trois mois de prison avec sursis sont requis assortis de 24 mois de mise à l'épreuve et d'une obligation de soins et d'indemnisations.

Son meilleur ami meurt sous ses coups

L'avocat de la défense rappelle cet épisode dramatique "En sortant de discothèque il se bat avec son meilleur ami qui décède à l'hôpital des suites de ses coups. C'est une affaire qui pèse sur lui. Il a eu l'honnêteté d'en parler à sa compagne mais cela nuit à leurs relations car elle a peur de lui. Elle admet être elle-même violente et l'avoir déjà frappé." Il ajoute qu'elle avait auparavant porté plainte pour morsures, étranglement, coups dans le ventre, mais qu'au vu du certificat médical la plainte avait été classée sans suite. "Ils s'aiment sur fonds de relations compliquées, le réquisitoire me paraît bien excessif" conclut-il.

L'affaire est mise en délibéré au mercredi 8 novembre 2017.

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