Pour la première fois, l'équipe de France devra faire sans ces deux monuments du handball, retraités internationaux depuis mai, lors de cette compétition amicale en trois étapes qui leur sert de rampe de lancement avant l'Euro (12-28 janvier en Croatie).
"Il va falloir combler le vide laissé par ces deux monstres", soulignait l'entraîneur-adjoint des champions du monde Guillaume Gille avant d'affronter à Brondby la Pologne, une équipe en pleine reconstruction.
Deux autres matches, samedi (18h25) à Aarhus contre la Norvège, vice-championne du monde, puis dimanche (20h15) à Herning face au Danemark, champion olympique, sont au programme des Bleus.
Le sélectionneur Didier Dinart a décidé d'effectuer le voyage au Danemark avec un groupe étoffé de 20 joueurs pour "effectuer des essais" et faire tourner afin de "préparer les échéances futures" mais aussi limiter au maximum les risques de blessure dans une période déjà chargée en club.
L'équipe de France n'a déjà pas été épargnée par les forfaits. Luc Abalo, l'un de ses piliers, est blessé à un pied. L'un des autres champions du monde, Olivier Nyokas, s'est fracturé une rotule et ne jouera probablement plus en 2017.
Le néophyte Dylan Garain (21 ans), auteur d'un excellent début de saison avec Dunkerque, n'honorera pas sa première sélection après s'être rompu le ligament croisé antérieur du genou gauche.
Les frères Karabatic dans l'attente
En l'absence d'Abalo, les Bleus ne comptent que deux de leurs "Experts" historiques, présents lors de l'épopée des Jeux de Pékin (2008), l'inusable Michaël Guigou, désormais le plus âgé (35 ans), et Nikola Karabatic, le plus capé (284 sélections).
Une incertitude plane sur la présence de ce dernier et de son frère Luka en Croatie pour l'Euro en raison de l'affaire des paris sportifs.
Les deux Parisiens, déjà condamnés par la justice, ont clôt le volet pénal du dossier en renonçant à se pourvoir en cassation. Mais le volet disciplinaire n'a pas encore été tranché et les deux Parisiens pourraient écoper de plusieurs matches de suspension.
La commission de discipline de la Ligue nationale de handball (LNH) a jusqu'à fin novembre pour se prononcer. Nikola et Luka Kabaratic auraient ensuite la possibilité de faire appel.
La sanction éventuelle concernerait uniquement des compétitions domestiques en club mais la Fédération française de handball (FFHB) pourrait décider de l'étendre aux matches des Bleus. Tout dépendrait de la durée de la suspension.
"On n'est pas là pour calculer et essayer de les faire jouer absolument l'Euro. S'ils ne sont pas là, il n'y aura pas d'angoisse", prévient le directeur technique national Philippe Bana. "Ils ont choisi de ne pas ajouter de la procédure à la procédure et de sortir de cette affaire pénible. C'est un choix que l'on respecte. On fixera le prix à payer pour chaque chose."
Interrogé sur le sujet, Nikola Karabatic n'a pas souhaité faire de commentaire. "Dans nos têtes, le chemin est fait depuis un certain temps. On est passé à autre chose mais on doit attendre le résultat de cette dernière étape", a affirmé son frère, qui attend aussi un heureux événement. Sa compagne doit donner naissance à leur premier enfant très prochainement.
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