"Les consommateurs en difficulté financière persistante se voient prélever près de 300 euros de frais par an contre huit à neuf fois moins - 34 euros - pour les clients lambda en moyenne", assure l'association dans le cadre d'une étude effectuée de concert avec l'Union nationale des associations familiales (Unaf).
Pour établir cette comparaison, 60 Millions - antenne de l'Institut national de la consommation, INC, qui est un établissement public - se base, d'un côté, sur un panel de près de 400 lecteurs, et, de l'autre, sur plus de 200 foyers auprès desquels intervient l'Unaf pour des situations de fragilité financière.
En cause, selon les associations, l'explosion des coûts facturés au client - agios, "frais d'incidents" -, dès qu'un découvert est dépassé ou qu'un paiement est rejeté, au risque d'empêcher sa situation financière de se redresser.
"La victime type n'appartient pas forcément aux populations les plus pauvres", assure 60 millions, estimant que les frais augmentent proportionnellement aux revenus mensuels lorsque ces derniers dépassent 2.000 euros chez les clients en difficulté.
Comme cas extrême, l'étude cite l'exemple d'une personne gagnant 2.000 par mois, à qui sa banque - BNP Paribas - a prélevé 3.000 euros de frais pour incident de paiement en 2016.
Dans le viseur de 60 millions de consommateurs figure notamment la "commission d'intervention" facturée par les banques en cas de dépassement du découvert.
Alors que la somme, d'un maximum de 8 euros, a pour objectif de rémunérer le travail d'analyse sur le bien fondé d'une autorisation de paiement, 60 Millions de consommateurs affirme que l'opération est automatisée dans plus de la moitié des cas, citant comme source la branche bancaire de la CGT.
L'association accorde toutefois un bon point de façon générale à la Banque postale pour des frais moindres que l'ensemble du secteur.
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