"J'ai saisi le procureur de la République et la plateforme de signalement Pharos" (qui permet de porter à la connaissance des autorités les contenus ou comportements illicites sur internet) pour demander la fermeture du site RichMeetBeautiful.fr", a indiqué sur Twitter Hélène Bidard, adjointe PCF chargée de la lutte contre les discriminations de la maire PS de Paris Anne Hidalgo.
"Outre le trouble à l'ordre public d'une publicité qui peut être vue par des mineurs, ce site est une violence faite aux femmes. Derrière ces images dorées, des jeunes peuvent tomber dans la prostitution", a-t-elle précisé à l'AFP.
"Nous voulons une enquête qui pourrait amener à des poursuites pour proxénétisme", a ajouté l'élue parisienne.
Les élus EELV de Paris ont également demandé au gouvernement l'interdiction du site et de la publicité qui en est faite sur un chariot mobile stationné mercredi devant l'université Paris Descartes.
Ce "site met en relation des personnes aisées avec des étudiant-es en situation de précarité. Au final, il n'est rien d'autre qu'un outil incitant à la prostitution et, comme plateforme se rémunérant sur les mises en relations, son rôle se rapproche de celui d'un proxénète", indique le président du groupe EELV David Belliard dans un courrier à Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement Supérieur, et à Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes.
Le groupe note par ailleurs que "la création de cette plateforme est aussi le reflet d'un échec de notre société, celle de la précarité d'un trop grand nombre d'étudiant-es".
De son côté, la FAGE (Fédération des Associations Générales Etudiantes) a annoncé porter plainte "du chef de proxénétisme", estimant que "cette publicité a pour objet d'attirer les étudiant-es en situation de précarité (...) et de les inciter à accepter de se livrer à des actes sexuels avec des personnes plus âgées".
"D'un cynisme total(...), la société prospère sur la précarité rencontrée par une partie des jeunes. Après plusieurs pays européens, elle s'attaque aujourd'hui aux campus français, en proposant une solution indigne", ajoute la FAGE dans un communiqué.
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