En ce moment

Affaire Grégory: la justice examine l'allègement du contrôle judiciaire de Marcel Jacob

La chambre de l'instruction de Dijon examine mercredi la demande d'allègement du contrôle judiciaire de Marcel Jacob, mis en examen en juin pour l'enlèvement et la séquestration suivis de la mort de son petit-neveu Grégory, avant une requête similaire de sa femme vendredi.

Affaire Grégory: la justice examine l'allègement du contrôle judiciaire de Marcel Jacob
L'avocat de Marcel Jacob, Stephane Giuranna (D) et celui de Jacqueline Jacob Gary Lagardette (G) parle aux journalistes à Dijon le 20 juin 2017 - PHILIPPE DESMAZES [AFP/Archives]

L'audience devait démarrer en milieu de matinée en l'absence de Marcel Jacob, dont "les conditions matérielles de contrôle judiciaire l'empêchent d'être présent", a dénoncé son avocat Me Stéphane Giuranna.

L'arrestation du couple de septuagénaires en juin avait relancé une affaire qui n'a pas été élucidée en plus de 33 ans. Brièvement écroués, ils ont été libérés mais ont l'obligation de résider séparément et loin de leur domicile vosgien.

Devant la présidente de la chambre de l'instruction Claire Barbier, magistrate chargée du dossier, le procureur général Jean-Jacques Bosc devait s'opposer à la demande de M. Jacob, en arguant notamment que les deux époux, qui demandent à rentrer chez eux, doivent être entendus séparément en novembre.

"Il faut qu'il rentre chez lui: la justice a eu 33 ans pour enquêter, un délai déraisonnable déjà, donc qu'on me dise que ça nécessite encore des mois et des mois d'investigation, je ne peux pas l'entendre", a rétorqué Me Stéphane Giuranna mercredi avant l'audience.

Me Giuranna avait exhumé du dossier, début octobre, un tableau réalisé par les enquêteurs en 1984, indiquant que la présence des Jacob à leur travail à l'heure du crime avait été "vérifiée auprès de l'employeur". Un argument qu'il invoquera aussi le 10 novembre lors de l'interrogatoire de son client par la magistrate en charge du dossier.

Jamais inquiétés auparavant, les deux époux sont soupçonnés d'avoir été les "corbeaux" de l'affaire, en ayant écrit plusieurs lettres anonymes bien renseignées. Selon l'accusation, ils seraient aussi impliqués dans le rapt et le décès du petit garçon de 4 ans, retrouvé pieds et poings liés dans les eaux de la Vologne, dans le cadre d'un "acte collectif" qu'ils contestent.

Alibi "solide"

Jacqueline Jacob viendra à son tour, vendredi, devant la chambre de l'instruction, pour demander non seulement à rentrer chez elle, mais aussi la levée de toutes les dispositions de son contrôle judiciaire. Le procureur général devrait, là encore, s'opposer à sa demande, alors qu'elle doit être entendue le 17 novembre par Mme Barbier.

Ses avocats mettent eux aussi en avant l'impossibilité pour leur cliente d'avoir participé au crime. "De tous les éléments concernant Jacqueline Jacob, le plus solide, c'est son alibi", lance Me Frédéric Berna, l'un de ses conseils.

Un argument balayé par Me Thierry Moser, avocat historique des parents Villemin, pour qui les alibis avancés par les époux Jacob seront "sinon anéantis, au moins affaiblis" par l'enquête qui se poursuit.

Si l'assouplissement du contrôle judiciaire devait être refusé, l'avocat de M. Jacob, Me Giuranna, a annoncé qu'il étudierait "la possibilité de former un pourvoi en cassation" et qu'il pourrait déposer une nouvelle demande de modification du contrôle judiciaire, expliquant que son client "n'en peut plus" d'un régime "particulièrement coercitif".

Jacqueline Jacob a quant à elle une autre audience programmée devant la chambre de l'instruction de Dijon, le 20 novembre, pour demander la modification de son contrôle judiciaire si l'annulation n'est pas retenue vendredi.

La défense de Murielle Bolle, elle aussi suspectée d'enlèvement suivi de mort, prépare de son côté une requête en nullité de sa mise en examen, assortie d'une question prioritaire de constitutionnalité sur les conditions de sa garde à vue en 1984.

Âgée de 15 ans, elle avait alors accusé son beau-frère, Bernard Laroche, d'avoir enlevé Grégory, avant de se rétracter. Ce dernier, premier suspect de l'affaire, avait été tué en 1985 par son cousin, Jean-Marie Villemin, le père de l'enfant, persuadé de sa culpabilité.

Galerie photos

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Petites Annonces
Immobilier
Maison à vendre Carantilly
Maison à vendre Carantilly Carantilly (50570) 120 600€ Découvrir
Maison à rénover
Maison à rénover Saint-Pair-sur-Mer (50380) 402 800€ Découvrir
Maison à vendre Notre-Dame-de-Cenilly
Maison à vendre Notre-Dame-de-Cenilly Notre-Dame-de-Cenilly (50210) 179 880€ Découvrir
Maison à vendre Saint-Martin-de-Cenilly
Maison à vendre Saint-Martin-de-Cenilly Saint-Martin-de-Cenilly (50210) 196 520€ Découvrir
Automobile
VAN AMENAGE toit relevable
VAN AMENAGE toit relevable La Remuée (76430) 42 000€ Découvrir
Grand C4 Spacetourer Blue HDi
Grand C4 Spacetourer Blue HDi Caumont-sur-Aure (14240) 16 500€ Découvrir
VOLKSWAGEN TRANSPORTER VAN AMENAGE VOLKSWAGEN T6 L1H1  Van
VOLKSWAGEN TRANSPORTER VAN AMENAGE VOLKSWAGEN T6 L1H1 Van Mont-de-Marsan (40000) 17 890€ Découvrir
CARAVANE CARAVELAIR BRASILIA 450
CARAVANE CARAVELAIR BRASILIA 450 Villeneuve-d'Ascq (59491) 2 800€ Découvrir
Bonnes affaires
Leica Q2 19051 à l'état neuf
Leica Q2 19051 à l'état neuf Lyon (69001) 2 900€ Découvrir
Razer Blade 17 Ordinateur Portable de jeu (PC GAMER+Casque+Souris) Neuf
Razer Blade 17 Ordinateur Portable de jeu (PC GAMER+Casque+Souris) Neuf Lyon (69001) 1 900€ Découvrir
Sonos Arc Set+3x ones+sub gen 3 (Neuf)
Sonos Arc Set+3x ones+sub gen 3 (Neuf) Lyon (69001) 1 900€ Découvrir
grand meuble etagères
grand meuble etagères Bacilly (50530) 70€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
Les pronostics avec Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Affaire Grégory: la justice examine l'allègement du contrôle judiciaire de Marcel Jacob