Mis en vente par un collectionneur londonien, ce joyau de l'orfèvrerie et d'enluminure de la Renaissance est le seul témoignage encore existant des biens de la dynastie des Valois diparus à la fin du XVIe siècle, a souligné mardi le président du Louvre, Jean-Luc Martinez, lors d'une conférence de presse.
La somme demandée pour cette oeuvre "sans équivalent dans les collections françaises et étrangères" représente pas moins du double du budget annuel d'acquisition du Louvre (5,2 millions d'euros).
D'où l'appel au groupe LVMH, qui fournira la moitié de la somme, mais aussi aux Français, dans le cadre d'une opération "Tous mécènes", la huitième du genre (du 24 octobre au 15 février 2018).
"A projet exceptionnel, partenariat exceptionnel", a dit Jean-Luc Martinez à l'AFP. "Je remercie LVMH d'avoir dit oui à cette aventure très ambitieuse pour que cet objet redevienne une icône du musée du Louvre", a-t-il ajouté se déclarant "confiant".
Manuscrit de petit format (8,5 cm de hauteur x 6,5 cm de largeur), le Livre d'heures comprend seize peintures et de nombreuses initiales décorées. Sa reliure en or émaillé est ornée de pierres précieuses et de deux grandes plaques de cornalines gravées (pierres semi-précieuses).
Il est accompagné d'un signet ou marque-page en forme de colonne sertie de rubis et de turquoises.
Acquis par François Ier en 1538, le Livre d'heures est en Angleterre depuis le XVIIIe siècle. Il a appartenu à Jeanne d'Albret, reine de Navarre (1555-1572), nièce de François Ier et mère d'Henri IV qui en hérita à son tour. Marie de Médicis le céda plus tard au cardinal Mazarin.
Apparu ensuite dans plusieurs collections privées britanniques, il est passé en vente pour la dernière fois en 1942 et est actuellement présenté dans l'exposition "François Ier et l'art des Pays-Bas" au Louvre.
Classé "oeuvre d'intérêt patrimonial majeur", le Livre d'heures est la "seule pièce d'orfèvrerie (avec une salière de Cellini à Vienne) à pouvoir être directement associée au souverain", et "la seule reliure précieuse française connue à ce jour pour les règnes de François Ier et des derniers Valois", souligne le Louvre.
"Faire revenir en France ce trésor national unique a immédiatement emporté l'adhésion de Bernard Arnault et de LMVH", a dit Jean-Paul Claverie, conseiller de Bernard Arnault.
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