Le quotidien britannique The Telegraph a rapporté que le vice-président du groupe Condé Nast International, propriétaire de ces prestigieux magazines, avait écrit lundi aux présidents des différents pays où travaille le groupe pour leur demander de ne plus travailler avec M. Richardson.
"Toute séance de photos programmée ou toute séance terminée mais non publiée devra être supprimée et remplacée par d'autres contenus," a écrit le vice-président James Woolhouse dans un courrier électronique cité par le journal, dont le contenu a été confirmé à l'AFP par Condé Nast International.
Condé Nast Etats-Unis a également confirmé n'avoir "rien prévu avec (Richardson) à l'avenir", avant d'ajouter: "Le harcèlement sexuel sous toutes ses formes est inacceptable et ne saurait être toléré".
Une représentante de Terry Richardson à New York a souligné que le photographe avait été "déçu en apprenant l'existence de ce mail, notamment parce qu'il a déjà répondu à ces vieilles histoires".
Terry Richardson est "un artiste connu pour son travail sexuellement explicite, beaucoup de ses interactions professionnelles avec ses sujets sont donc sexuellement explicites par nature, mais tous ses sujets ont participé de façon consensuelle", a assuré à l'AFP cette représentante.
Le New-Yorkais de 52 ans travaille depuis plus de vingt ans comme photographe de mode et est l'auteur de campagnes de publicité pour de grands créateurs comme Yves Saint Laurent, Marc Jacobs ou Tom Ford, ou de clips vidéo, comme celui de Miley Cyrus "Wrecking Ball", au contenu ultra-sexuel et souvent controversé.
Il a aussi photographié Barack Obama avant que ce dernier ne soit élu président des Etats-Unis.
L'interdiction de Condé Nast intervient après que le Sunday Times britannique a publié dimanche un article qualifiant Terry Richardson de "Weinstein de la mode", en rappelant que des mannequins se plaignaient depuis des années de son comportement.
La semaine dernière, la mannequin new-yorkaise Cameron Russell avait invité ses homologues à partager leurs expériences d'agressions sexuelles sur son compte Instagram, récoltant près d'une centaine de témoignages, dans lesquels certains --même si les noms ont été effacés-- ont indiqué avoir reconnu le comportement du photographe.
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