Si la déception transpire chez les Olympiens au sortir de leur bon match contre "une équipe bâtie pour gagner la Ligue des champions", selon Adil Rami, il flotte aussi le sentiment que le contenu pourrait leur servir jusqu'à la fin de la saison.
Le capitaine Dimitri Payet le confirme déjà d'ailleurs. "Si, pendant quelques temps, on va se demander pourquoi et comment on a encaissé ce coup franc à la dernière seconde, à tête reposée, on se dira qu'on reste invaincu et qu'on a su répondre présent."
"Cela faisait un bout de temps qu'on prenait de belles raclées face à cette équipe", enchaine le N.10 marseillais. "On a montré un autre visage. Montré qu'on avait appris de la saison dernière et que, face aux grosses équipes, dans les grands rendez-vous, on pouvait répondre présent si on mettait le bleu de chauffe."
Mandanda: "Ne pas s'enflammer"
Agressifs, volontaires, solidaires, disciplinés, les Marseillais ont été au rendez-vous du niveau d'exigence requis pour ce type de rencontres. Ils ont aussi donné au Stade Vélodrome l'occasion de s'enflammer et surtout de voir une véritable équipe, très collective dans ses mouvements défensifs. Un gage pour l'avenir.
"On est fier car peu de personne nous attendaient à ce niveau", reconnait Thauvin. "Les supporters ont dû apprécier."
Le buteur marseillais, très impliqué sur les phases de repli, poursuit: "On a affiché une solidarité incroyable. On a montré que, lorsqu'on travaillait tous, bien ensemble, on pouvait faire de grandes choses, même tenir une équipe comme le PSG avec des joueurs au talent incroyable".
Reste désormais à garder ce niveau d'excellence à chaque sortie. Ce qui n'est pas assuré. "On a gagné à Nice et pris un point contre Paris", précise Steve Mandanda. "Il y a du mieux. Mais il ne faut pas s'enflammer". Moins expérimenté mais tout aussi lucide, le latéral Jordan Amavi souligne: "C'est encourageant pour la suite. Cela prouve qu'on peut répondre présent dans n'importe quelle situation. Il faut continuer ainsi."
Car les soubresauts sont récurrents et légion à Marseille. Payet l'explique d'ailleurs: "Si on avait mis la même implication et la même générosité à Strasbourg la semaine dernière (3-3) que contre Paris, on n'en prenait pas trois et on repartait avec trois points".
Garcia: "Pas suffisant"
Et l'entraîneur Rudi Garcia ne peut se satisfaire du résultat de dimanche. Certes, pour lui "tout le monde a été bon", "sinon on ne peut pas produire ce contenu contre l'une des meilleures équipes d'Europe", prévient-il. Mais si Marseille ne l'a pas emporté, c'est d'abord de sa propre faute. Et Garcia le sait. "Quelques détails font que Neymar a pu égaliser", peste-t-il. "On a aussi manqué de précision de placement ou de déplacement."
Voilà pourquoi lorsqu'on lui dit que ce Clasico presque victorieux pourrait fonder un nouvel OM, il demeure dubitatif. "On a dit ça à Nice déjà (victoire 4-2, NDLR)", relance-t-il. "Depuis, on n'a pas gagné tous les matches (...) Il y a du progrès. Mais ce n'est pas suffisant pour battre l'un des favoris pour gagner la Ligue des champions. On continue. On construit. On travaille et ça doit nous mener plus haut que notre classement actuel, 5e, qui ne nous satisfait pas."
Une ambition affichée qui sonne comme la vraie renaissance de l'"OM Champions Project", tant décrié jusqu'à aujourd'hui...
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