Il s'agit d'une des plus grandes énigmes criminelles de l'histoire de la Belgique, qui a resurgi à la Une des médias ce week-end après la diffusion à la télévision du témoignage de ce frère.
Entre 1982 et 1985, une série de braquages et de cambriolages de commerces commis par des hommes masqués, dans le centre du pays, avaient fait au total 28 morts. L'affaire des "Tueurs du Brabant", qui s'est égarée sur des nombreuses fausses pistes, n'a jamais été résolue.
Or, il y a quelques mois, le frère d'un ancien gendarme d'Alost, en Flandre, a rapporté aux enquêteurs, sur procès-verbal, les confidences faites en 2015 sur son lit de mort par ce dernier, a-t-on indiqué lundi de source judiciaire. L'ex-gendarme lui aurait révélé être "le géant" de la bande de tueurs, dont le portrait-robot avait déjà défrayé la chronique.
Joint par l'AFP, Ignacio de la Serna, procureur général à Mons (sud), qui copilote l'enquête avec son homologue de Liège, a assuré que ces révélations étaient "prises très très au sérieux".
"Le paquet est mis pour avancer à la suite de ces révélations", a ajouté le magistrat, refusant toutefois de préciser à quelles nouvelles auditions elle ont mené.
Le quotidien flamand Het Laatste Nieuws rapportait lundi que "des dizaines d'anciens collègues de Christiaan B. sont interrogés", à Alost, où il exerçait, et parmi ses ex-compagnons de l'unité d'élite de la gendarmerie connue sous l'appellation "groupe de Diane".
Ce groupe, aujourd'hui dissous (comme la gendarmerie officiellement intégrée à la police en 2001, ndlr) est depuis longtemps au coeur de l'enquête.
Plusieurs de ses membres étaient réputés proches de l'extrême droite belge, qui aurait pu, par le biais des "Tueurs du Brabant", mener une entreprise de déstabilisation de l'Etat belge à l'époque.
Patricia Finné, fille d'une des 28 victimes des tueries, a salué "la première révélation vraiment sérieuse depuis trente ans". "J'espère vraiment que cela va aboutir à démanteler le restant de la bande, qu'ils soient morts ou non", a-t-elle confié à plusieurs médias.
"On m'a toujours dit que la gendarmerie était dans le coup, de par le modus operandi, les techniques de tirs", a aussi fait valoir cette femme, dont le père avait été tué à l'automne 1985 à Overijse, au sud de Bruxelles, dans l'une des dernières attaques imputées au groupe.
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