"Ney" va-t-il faire aussi bien que le dernier N.10 brésilien de légende étincelant au Vélodrome, Ronaldinho et ses deux actions de génie lors de la victoire du PSG en mars 2003 (3-0) ? "J'espère qu'il va faire encore mieux !", s'enthousiasme son coéquipier Marquinhos, dans un entretien accordé à l'AFP et Europe 1.
"Ce sera très bon pour nous (rires). C'est un super joueur, il a cette envie toujours de répondre présent sur le terrain. En plus quand c'est un match où il sent que l'équipe a besoin de lui, c'est là où il prend encore plus de personnalité", prédit le défenseur, brésilien lui aussi...
Entre 2003 et 2017, tout a changé au PSG. Depuis 2011 et l'arrivée des actionnaires qataris, c'est comme si les planètes Paris et Marseille s'étaient inexorablement éloignées.
La dernière victoire de l'OM remonte d'ailleurs à novembre 2011 (3-0, 15e journée de L1). Depuis, l'écart entre les deux équipes n'a cessé de se creuser avec comme paroxysme la leçon infligée il y a huit mois au Vélodrome (5-1).
Intouchable ?
Et Paris paraît plus intouchable encore avec son recrutement cet été: 222 millions d'euros pour débaucher Neymar au FC Barcelone et 180 millions d'euros pour s'offrir la jeune pépite de Monaco Kylian Mbappé (sous la forme d'un prêt avec option d'achat), soit les deux recrues les plus onéreuses de l'histoire du football.
"Sur le terrain, on voit que les deux s'entendent très bien", salive Marquinhos. "Même s'ils ne parlent pas la même langue, je pense que les gestes, les regards disent beaucoup de choses aussi."
Le défenseur central veut préparer les nouvelles recrues à l'ambiance qui les attend au Vélodrome: "Je ne sais pas s'ils en sont conscients mais tout de suite quand ils vont rentrer dans le stade, ils vont savoir. Pour nous les joueurs, c'est encore mieux de jouer dans une ambiance comme ça, avec les supporters qui chantent. Ce ne sera pas en notre faveur mais ça fait plaisir quand même".
Bien sûr, les propriétaires qataris n'ont pas attiré Neymar et ses rêves de Ballon d'Or, pour battre Marseille. Leur souhait, c'est de le voir briller sur la grande scène européenne, pour tenter d'arracher une première Ligue des champions.
Mais s'il veut conquérir le coeur des supporters, guider Paris dans un 'clasico' relève du passage obligé. Interdits de déplacement au Vélodrome pour des raisons de sécurité, les supporters parisiens sont d'ailleurs venus saluer leurs joueurs samedi juste avant le départ du Bourget.
XXL et MCN
A Marseille, l'entraîneur Rudi Garcia ne fait pas mystère du gouffre sportif qui sépare son équipe de ce PSG "XXL" ou plutôt "MCN", pour désigner l'impressionnante triplette offensive parisienne Mbappé-Cavani-Neymar.
"On joue pour gagner, a-t-il assuré mais il y a trois résultats possibles: si on fait nul, c'est un très bon résultat, si on perd on essaiera que ce soit dignement, et si on gagne ce sera un exploit", prévient le technicien.
Garcia ne s'avoue pas vaincu pour autant. Malgré la raclée de février dernier, il peut se targuer d'avoir sauvé le 0-0 la saison dernière au mois d'octobre, au Parc des Princes, pour son arrivée sur le banc olympien.
Pour en faire autant, il faudra tenter de "couper les transmissions vers Kylian (Mbappé) et Neymar et isoler les deux" joueurs, explique l'ancien parisien Jérôme Alonzo, alors que le centre de gravité a migré de l'entrejeu à la "MCN", son redoutable trident offensif.
Sur le côté droit du PSG, le latéral Dani Alves, grand spécialiste des "vrais clasicos" Real Madrid - FC Barcelone, ne pourra en revanche pas disputer son premier classique à la française. Resté aux soins, il ne fait pas partie du groupe parisien. Mais Paris a de la ressource avec le Belge Thomas Meunier, qui a inscrit un doublé lors de la 9e journée et la victoire dans la douleur contre Dijon (2-1) et qui brille en sélection.
Bref, difficile de trouver des failles dans ce PSG-là. Et si Neymar décide d'imiter Ronaldinho...
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