Les Dogues ont beau avoir un match en moins - celui interrompu à la suite de l'effondrement d'un grillage à Amiens - ce 9e match d'affilée sans victoire et leur 19e place avec 6 points font tâche.
Avec 9 points, les Bretons ne décollent pas de leur 15e place, mais après le vrai-faux départ de leur président René Ruello et de leur entraîneur Christian Gourcuff en début de semaine, suivi d'un huis-clos total les jours qui ont suivis, cette deuxième victoire de la saison, la 6e seulement en 2017, est des plus précieuses dans un contexte de tension maximale.
Le match aura, hélas, été à la hauteur de ce que l'on pouvait attendre d'une opposition entre les deux plus grosses déceptions collectives du début de championnat.
Beaucoup d'approximations techniques, des courses à contre-temps, une maladresse à l'approche de la surface adverse, qu'on mettra volontiers sur le dos d'un manque de confiance bien compréhensible.
À ce petit jeu, Rennes s'en est un peu moins mal tiré, surtout lors de la première période.
'Prime de pénibilité' pour les supporters
Malgré le climat pesant autour du club et les banderoles moqueuses ou acerbes de leur kop qui réclamait "une prime de pénibilité pour les supporters" ou suggéraient qu'"à force de creuser, on va bien trouver du pétrole", les rouges ont eu le mérite d'afficher une envie et une implication trop rarement vues cette saison.
Les Bretons ont, en plus, eu la riche idée de marquer sur leur première occasion, un débordement de Faitout Maouassa, dont le centre fuyant a été repris par Benjamin Bourigeaud, qui avait bien fermé au deuxième poteau (1-0, 6).
Et heureusement pour eux, parce que sur le plan offensif, la suite a été beaucoup plus pauvre, le jeune Nicolas Janvier (19 ans), étant un peu perdu dans son rôle d'attaquant de soutien derrière un Firmin Mubele de plus en plus brouillon.
Hormis une frappe de Bourigeaud bien détournée par Mike Maignan à son premier poteau (9), ou un tir très lourd d'Hamari Traoré qui a frôlé la transversale, Rennes n'a quasiment jamais mis le Losc en danger.
Mais comme côté nordiste l'encéphalogramme est resté très plat, cela a suffi.
Marcelo Bielsa a eu beau effectuer son 3e changement à l'heure de jeu pour essayer d'insuffler un peu de volonté, d'envie, Lille a encore affiché des carences effrayantes après 10 journées.
Que ce soit la reprise non-cadrée par Nicolas Pépé (24), sur un ballon qui traînait dans la surface alors qu'il était seul aux six mètres, ou les deux têtes déviées sur des corners, l'une frôlant le poteau (45+2), Tomas Koubek sauvant l'autre sur sa ligne (54), les actions les plus dangereuses auront été offertes par les largesses rennaises.
Lille trouvera même le moyen de perdre Hamza Mendyl, pourtant entré à la pause, sur un carton rouge assez sévère, mais qui réconciliera certainement le président rennais René Ruello avec les hommes en noir (85).
Il faudra maintenant attendre la réception de Marseille, l'ancien club de Bielsa, dimanche prochain, pour espérer une réaction nordiste, mais le temps presse.
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