Promesse de campagne d'Emmanuel Macron, la réforme de la taxe d'habitation débutera par une première baisse de 30% en 2018, puis de 65% en 2019 et 100% en 2020 pour les ménages concernés. Cela représentera un coût de 3 milliards d'euros l'an prochain, puis 6,6 milliards d'euros, et 10,1 milliards en 2020.
Le dispositif n'a pas été modifié de façon substantielle en séance, à l'exception d'un amendement des Constructifs pour un rapport d'évaluation sur l'application de la compensation par l'État pour les communes, dont les recettes proviennent à 36% de la taxe d'habitation.
Les députés ont toutefois adopté dans la foulée un amendement du gouvernement pour répercuter le dégrèvement de la taxe d'habitation pour les pensionnaires des Ehpad (maisons de retraite) qui ne la paient pas directement.
Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin a salué un "moment très important", affirmant que la disposition "rendra 10 milliards de pouvoir d'achat à nos concitoyens", la majorité LREM et MoDem mettant aussi en avant "une vraie mesure de pouvoir d'achat" avec cette suppression d'une taxe "injuste".
Mais nombre d'élus LR sont montés au créneau pour dénoncer une "mise sous tutelle des collectivités", exprimant notamment des craintes que la compensation "intégrale" promise par l'Etat ne soit pas pérenne.
La gauche a aussi pointé un risque de "désillusion" des Français sur leur pouvoir d'achat et une "fausse bonne idée" qui va "creuser les inégalités territoriales".
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